L'augmentation des prix de l’énergie et de la nourriture bovine frappe durement les producteurs laitiers, qui réclament un bouclier énergétique pour le secteur agricole. A Fretoy, en Seine-et-Marne, Clément Delos, producteur laitier, témoigne.
Abandonner la production de lait pour cultiver les céréales : un phénomène nouveau dans le monde agricole qui s’explique par le coût de production du lait qui augmente en raison notamment de la flambée des prix de l’énergie et de la nourriture des vaches laitières. Dans le même temps, la marge des producteurs stagne.
Par rapport à l’inflation, on n’a pas été augmenté assez
Selon Clément Delos, issu d’une famille de producteurs laitiers, le métier tend à disparaître : «On est en train de perdre un nombre d’éleveurs incalculable dans des régions dont on n’aurait jamais imaginé, notamment la Bretagne où c’est en train de [devenir] dramatique», s’alarme-t-il au micro de RT France.
«On le dit, on le crie depuis des années, on le voit arriver depuis dix, 15 ans, 20 ans qu’on a du mal à trouver des repreneurs dans les fermes», a-t-il également déploré. Le producteur attend de l’Etat qu’il «arrive à convaincre les collecteurs de lait d’augmenter leurs tarifs, parce que aujourd’hui c’est encore insuffisant». «Par rapport à l’inflation, on n’a pas été augmenté assez», se désole-t-il.
Le syndicat des transformateurs privés estime que les dépenses énergétiques auraient augmenté de 50% sur une année, et atteindrait même 80% pour le gaz. Pour protéger le secteur, la Fédération nationale des industries laitières demande la mise en place d’un bouclier énergétique.
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