Après la mort d'un commandant de l'unité des forces spéciales Radwan au Sud-Liban, tué la veille par Tsahal, le Hezbollah a ciblé plusieurs localités israéliennes ce 9 janvier, affirmant avoir fait des victimes parmi les soldats de Tsahal. En trois mois d'affrontements, le parti chiite a perdu plus de 130 combattants.
La réponse ne s’est pas faite attendre de la part de l’organisation chiite. Après la mort du commandant des forces spéciales Wissam Hassan Tawil le 8 janvier, le Hezbollah a affirmé avoir ciblé un centre de commandement de l’armée israélienne dans le nord du pays.
Le mouvement islamiste libanais a déclaré dans un communiqué avoir ciblé «le centre de commandement de la région nord de l’armée» israélienne à l’aide de «plusieurs drones suicides», en «réponse» à l’élimination le 2 janvier du numéro deux du Hamas, Saleh al-Arouri, et à celle de Tawil.
Dans la matinée de ce 9 janvier, Tsahal a rapporté que les sirènes retentissaient «dans le nord d’Israël».
Le Hezbollah a par ailleurs détaillé de nombreuses opérations survenues le 8 janvier à la frontière. Il a revendiqué avoir ciblé «un char Merkava sur le site de Ruwaisat al-Asi de l’armée ennemie israélienne», «les positions des soldats ennemis israéliens dans la colonie de Metula», et «un rassemblement de soldats ennemis israéliens à Shtoula», tout en précisant avoir fait des victimes et des blessés dans les rangs de Tsahal.
Le Hezbollah a perdu plus de 130 hommes en trois mois
Opérant auprès de l’unité de forces spéciales al-Radwan, Wissam Hassan Tawil exerçait des fonctions militaires au sein du Hezbollah depuis les années 1990. Il a participé à la guerre de 2006 et a formé de nombreux miliciens pour la guerre en Syrie. Il a été tué dans un bombardement alors qu’il se trouvait dans sa voiture dans son village de Khirbet Selm, au sud du Liban.
Les affrontements sont quasi-quotidiens entre le Hezbollah et l’armée israélienne depuis le 8 octobre. Escarmouches, mais surtout échanges de tirs et ciblages de postes d’observation, les deux ennemis se rendent coup pour coup. En trois mois, le parti chiite a perdu plus de 130 hommes.
Après la mort du numéro deux du Hamas Saleh al-Arouri dans la banlieue sud de Beyrouth le 2 janvier, le Hezbollah avait répliqué le 6 janvier en lançant plus de 62 roquettes sur Israël et notamment sur Meron, le centre de surveillance et de contrôle aérien dans le nord d’Israël.
«Israël répond et continuera de répondre avec fermeté à l’agression du Hezbollah», a déclaré le 7 janvier le porte-parole de l’armée israélienne Daniel Hagari dans une vidéo publiée sur X (ex-Twitter). Le parti chiite libanais «attire le Liban vers une guerre inutile pour le plus grand bien du Hamas», a-t-il ajouté. L’armée israélienne a assuré que le Hezbollah espérait «une escalade des tensions malgré le mal que cela pourrait engendrer pour la population libanaise», martelant que l’organisation pro-iranienne mettait «l’ensemble de la région en danger». Daniel Hagari a conclu sa vidéo en affirmant qu’en l’absence de solution diplomatique, le problème serait réglé «par la force».
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