Le Hezbollah a annoncé ce 10 mars avoir lancé des dizaines de roquettes sur une localité du nord d'Israël après des frappes la veille ayant fait cinq morts, dont trois membres du parti.
Les échanges de tirs sont quasi-quotidiens entre l’armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, depuis le 7 octobre.
Le Hezbollah a déclaré ce 10 mars avoir lancé dans la matinée «des dizaines de roquettes de type katyoucha» sur le mochav (village agricole) de Meron, à huit kilomètres de la frontière. Meron abrite une importante base militaire de contrôle aérien que le parti pro-iranien a pris pour cible à plusieurs reprises depuis le début de l’année.
La formation a dit avoir agi « en riposte aux agressions israéliennes contre les villages du sud et les maisons des civils », notamment l’attaque ayant visé la maison d’un combattant du parti à Kherbet Selm la veille. Une femme enceinte et une autre personne avaient été tués dans cette frappe, selon l’agence libanaise Ani. Deux enfants ont aussi été tués, toujours selon la même source.
«Environ 35 lancements depuis le Liban ont été identifiés vers le territoire israélien, dont un certain nombre ont été interceptés», a indiqué de son côté Tsahal ce 10 mars.
Le communiqué ajoute que l’aviation israélienne a pris pour cible dans la nuit plusieurs «infrastructures» du parti, dont «une structure militaire où des terroristes du Hezbollah ont été identifiés à Kherbet Selm».
Selon le décompte du quotidien libanais L’Orient-le Jour, le parti chiite a perdu 238 miliciens face à Israël depuis le 8 octobre. A eux s’ajoutent 53 civils, selon un décompte de l’AFP. En Israël, dix soldats et sept civils ont péri.
Des dizaines de milliers d’habitants ont également fui la zone frontalière.
La menace de l’escalade
Si les affrontements restent pour le moment cantonnés aux régions frontalières, les menaces d’une intervention au sol de l’armée israélienne en territoire libanais se font de plus en vives. Plusieurs frappes ont récemment touché des positions du Hezbollah loin à l’intérieur du Liban, certaines tuant ou blessant des civils.
Le mois dernier, le chef du parti pro-iranien, Hassan Nasrallah, avait promis de faire payer à Israël «par le sang» le prix des civils tués au Liban, quelques jours après la mort d’une dizaine d’entre eux, dont des enfants, dans des frappes.
La formation répète qu’elle n’arrêtera ses attaques contre Israël qu’avec un cessez-le-feu à Gaza.
Mais le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a récemment averti qu’une éventuelle trêve à Gaza n’entamerait pas «l’objectif» d’Israël de repousser le Hezbollah de sa frontière nord, par la force ou la diplomatie.
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