Un homme âgé de 23 ans a été placé en garde à vue ce 23 juin, soupçonné d'avoir formulé des menaces contre les fidèles de l'une des principales mosquées de Lille, a appris l'AFP auprès du parquet et du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Un homme de 23 ans a été placé en garde à vue dans la matinée du 23 juin après avoir été interpellé à son domicile à Faches-Thumesnil dans le cadre d’une enquête judiciaire «ouverte pour menaces de mort sur un groupe de personnes appartenant à une religion et apologie du terrorisme», a indiqué le parquet de Lille à l’AFP.
La vidéo sur la base de laquelle la mosquée Al-Imane a porté plainte a été tournée sur une place entre cette mosquée et une association musulmane, Human Appeal, qui avait été la cible de tags islamophobes il y a quelques mois, a indiqué le secrétaire général de la mosquée, Makhlouf Mameche.
On entend la personne qui filme dire en marchant «c’est une petite mosquée, mais le vendredi il y a du monde, il y a moyen de tuer une bonne vingtaine de personnes», insistant «je vais les tuer ces fils de pute». Lors des premières auditions, le suspect «a reconnu être l’auteur des menaces contre les fidèles de la mosquée de Lille-Sud da ns une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux», a précisé le parquet de Lille. L’homme indique «avoir agi alors qu’il se trouvait sous l’emprise de l’alcool. Les investigations se poursuivent».
Des menaces graves ont visé une mosquée à Lille. Sur mon instruction, la police nationale sécurise la mosquée depuis hier et cela, pour le temps nécessaire. Une interpellation a eu lieu ce matin. Merci aux forces de l’ordre pour leur réactivité.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 23, 2022
«Des menaces graves ont visé une mosquée à Lille», avait auparavant tweeté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. «Sur mon instruction, la police nationale sécurise la mosquée depuis hier et cela, pour le temps nécessaire. Une interpellation a eu lieu ce matin», a-t-il précisé.
La mosquée a déposé plainte le 21 juin, «dès qu’elle a pris connaissance de la vidéo», a expliqué à l’AFP son directeur, Rachid Hamoudi.
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