Coutumier d'affiches moquant le président français, Michel-Ange Flori s'en est pris cette fois à sa pratique du jet-ski, symbole de légèreté selon lui alors qu'Emmanuel Macron a multiplié les discours au ton alarmiste sur la situation internationale.
Il a de nouveau frappé : après avoir diffusé des affiches moquant Emmanuel Macron dans l’affaire des sous-marins, ou l’avoir grimé en Hitler et en monarque, au prix de plusieurs condamnations, l’ex-publicitaire Michel-Ange Flori a livré sa dernière création.
Il s’est cette fois attaqué aux vacances du chef de l’Etat au fort de Brégançon, au cours desquelles il s’est adonné à la pratique du jet-ski : les clichés du président paru dans la presse people avait déjà suscité la controverse et des critiques, notamment de la part des écologistes l’accusant d’ignorer les enjeux climatiques.
Michel-Ange Flori a lui retenu un autre angle d’attaque : rebondissant sur la déclaration martiale d’Emmanuel Macron «Nous sommes en guerre» – formulée lors de l’annonce du premier confinement en mars 2020 – il a établi un parallèle avec la période de la Seconde Guerre mondiale et de la France Libre. «Imagine t-on le Général de Gaulle faire du pédalo sur la Tamise à Londres ?», a-t-il ainsi moqué sur Twitter, commentant l’affiche sur laquelle on aperçoit le président piloter un jet-ski arborant l’inscription «vacances».
« Nous sommes en guerre »…
Imagine t-on le Général de Gaulle faire du pédalo sur la Tamise à Londres ? pic.twitter.com/Nquxawb8B2— Flori Michel-Ange (@MichelFlori) August 27, 2022
L’ancien publicitaire a ainsi tourné en dérision la tonalité guerrière d’une série de déclarations du président de la République, confronté après la crise sanitaire à une situation internationale marquée par le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, en février 2022. Une crise durant laquelle il s’est lui-même mis en scène, avec, dès mars, des clichés le montrant à l’Elysée, traits tirés et habillé en jean et sweat à capuche.
Dans un documentaire (Un Président, l’Europe et la guerre) diffusé le 30 juin sur France 2, il avait ensuite accepté que des extraits d’une conversation avec le président russe Vladimir Poutine soient diffusés, une une violation des usages diplomatiques fermement condamnée par Moscou. Plus récemment, il a adopté un ton grave quant à l’avenir de la France, évoquant le 24 août «la fin de l’insouciance» et «la fin de l’abondance»
Selon Michel-Ange Flori, l’actuel président de la République ne serait donc, malgré son activisme sur la scène internationale, pas à la hauteur de l’homme du 18 juin 1940, qui avait initié la Résistance depuis la capitale anglaise, mais sans doute plus proche de son prédécesseur François Hollande, que Jean-Luc Mélenchon avait taxé de «capitaine de pédalo».
«Le kangourou de son éminence» : l’image de Macron encore moquée par l’afficheur varois