Le député de La France insoumise, qui se revendique comme incarnant une «opposition systémique», a été élu président de la Commission des Finances, l'un des postes majeurs de l'Assemblée nationale.
Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, a été élu ce 30 juin président de l’Assemblée nationale. Il devance notamment le candidat RN pour ce poste, Jean-Philippe Tanguy.
Ce membre fondateur du Parti de gauche ne cache pas ses ambitions, comme il le confiait dernièrement à Marianne : «La Nupes est en rupture avec le néocapitalisme. J’incarne une vraie opposition de système, la fin du “There is no alternative” de Thatcher. Nous sommes dans une opposition systémique au système néo-libéral. Cela ne veut pas dire que nous n’allons pas jouer le jeu démocratique.»
A l’issue des élections législatives, marquées par une débâcle pour la majorité présidentielle, le RN et la NUPES avaient tous deux revendiqué le poste de président de la Commission des Finances. Cet organe, qui examine tous les projets de budget avant leur examen dans l’hémicycle, est l’un des plus puissants et prestigieux de l’Assemblée.
Fragilisée par les résultats du scrutin, le Premier ministre Elisabeth Borne avait pour sa part promis que la majorité «respecterait les traditions» et ne prendrait pas part au scrutin, laissant les oppositions s’organiser.
Numériquement, l’alliance de gauche Nupes (LFI, PS, EELV, PCF) partait favorite avec son candidat commun Eric Coquerel. Mais cela n’est pas sans déplaire au RN qui revendique le statut de premier parti d’opposition grâce à ses 89 députés, contre quelque 75 Insoumis, une trentaine de socialistes, 23 écologistes et une vingtaine de communistes. Aux yeux du candidat RN, Jean-Philippe Tanguy, la Nupes est ainsi «en rupture avec la pratique républicaine» en ne laissant pas la présidence de la commission au plus gros groupe d’opposition. L’usage prévalait jusqu’ici sans figurer dans le règlement qui stipule simplement que le poste doit revenir à un élu d’un groupe d’opposition.
Détails à suivre…
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