Le chef de la diplomatie iranienne a prévenu que son pays se tenait prêt à prendre des mesures «réciproques» et à «mettre des entités des armées des pays européens sur la liste terroriste» si l'UE s'en prenait aux Gardiens de la Révolution.
L’Iran prépare des mesures «réciproques» si l’Union européenne décidait de placer sur sa liste noire les Gardiens de la Révolution, comme le souhaite le Parlement européen, a averti le 22 janvier le chef de la diplomatie iranienne. Le Parlement iranien examine les conditions pour «mettre des entités des armées des pays européens sur la liste terroriste» du pays, a annoncé le ministre Hossein Amir-Abdolahian sur Twitter.
امروز در جلسه غیرعلنی مجلس شورای اسلامی حضور یافتم.نمایندگان در حضور سردار سلامی از تلاش این نهاد حاکمیتی برای حفظ امنیت ملی قدردانی کردند. مجلس در اقدامی متقابل در صدد قرار دادن عناصر ارتش کشورهای اروپا در لیست تروریستی است. پارلمان اروپایی به پای خود شلیک کرد.پاسخ ، متقابل است.
— H.Amirabdollahian امیرعبداللهیان (@Amirabdolahian) January 22, 2023
Téhéran multiplie les mises en garde aux Européens depuis que les eurodéputés ont adopté le 19 janvier une résolution invitant l’UE à inscrire les Gardiens de la Révolution sur la liste des «organisations terroristes» de l’UE.
Le président du Parlement, Mohammad Bagher Ghalibaf, a ainsi affirmé le 22 janvier que l’Iran «répondrait immédiatement et fermement» si l’UE allait dans ce sens, en «reconnaissant les armées des pays européens […] comme groupes terroristes».
Des diplomates européens ont indiqué que la décision n’avait pas encore été prise sur les Gardiens. Mais les ministres des Affaires étrangères des 27 pays de l’UE devraient s’entendre le 23 janvier sur de nouvelles sanctions.
Dans leur résolution, les eurodéputés mettent en cause les Gardiens pour leur rôle face au mouvement de contestation déclenché par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, mais aussi pour «la fourniture de drones à la Russie» dans le cadre du conflit en Ukraine.
Les autorités iraniennes qualifient de leur côté les protestations d’«émeutes» encouragées par des pays et organisations hostiles à l’Iran.
Téhéran avertit Bruxelles de «conséquences» si les Gardiens de la révolution sont sanctionnés