Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin va être auditionné à l’Assemblée nationale puis au Sénat, respectivement sur la «gestion du maintien de l’ordre» et les violents affrontements survenus le 25 mars à Sainte-Soline.
Gérald Darmanin est attendu le 5 avril à l’Assemblée nationale, où il sera entendu sur la «gestion du maintien de l’ordre». Dans la foulée, le ministre de l’Intérieur se rendra au Sénat pour être interrogé sur les affrontements survenus le 25 mars à Sainte-Soline, où plusieurs manifestants ont été grièvement blessés.
Ces auditions sont organisées alors que la gauche critique la réponse policière aux manifestations contre la réforme des retraites et lors du rassemblement contre les «mégabassines» dans la commune des Deux-Sèvres.
Des rassemblements ont été organisés le 30 mars au soir, devant les préfectures de l’ensemble du pays «contre la répression à Sainte-Soline» et «les violences policières» dans les manifestations contre la réforme des retraites.
Vers une dissolution des BRAV-M ?
Gérald Darmanin est ainsi attendu, dès 9h, devant la commission des Lois de l’Assemblée. Une pétition citoyenne a par ailleurs été lancée sur le site du palais Bourbon pour demander le «démantèlement» des BRAV-M, unités de police au cœur des critiques. Au 31 mars, elle avait recueilli plus de 220 000 signatures.
Après l’audition de Gérald Darmanin, la commission des Lois «étudiera dans un second temps la recevabilité de la pétition sur la dissolution de la BRAV-M dans les prochaines semaines», avait indiqué son président Sacha Houlié. Dans un courrier adressé le 22 mars au locataire de la place Bauveau, trois députés LFI lui ont demandé le «démantèlement à titre provisoire de la BRAV-M».
Le 24 mars, le préfet de police de Paris Laurent Nuñez annonçait avoir saisi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion d’un enregistrement audio, obtenu par Le Monde et le média Loopsider, dans lequel des policiers tiennent des propos insultants et humiliants envers sept jeunes manifestants qu’ils venaient d’interpeller. Tout en condamnant «le comportement de quelques individus», le préfet de police de Paris Laurent Nunez a pour sa part affirmé que la dissolution de ces unités «n’était pas à l’ordre du jour».
Au Palais du Luxembourg, l’audition du ministre de l’Intérieur est prévue à 11h, ciblée sur «les événements survenus à Sainte-Soline le 25 mars». Elle sera diffusée en direct sur le site du Sénat.
Avocats, magistrats et personnalités de gauche dénoncent la répression des manifestations