France

Malgré la loi, Robert Ménard ne veut pas marier un OQTF, l’accusant de «mariage blanc»

Le maire de Béziers a fait savoir au président de la République et au ministre de l’Intérieur qu’il ne voulait pas marier le 7 juillet un étranger concerné par une obligation de quitter le territoire français.

Le 7 juillet doit se tenir à la mairie de Béziers dans l’Héraut  un mariage entre une femme de nationalité française et un Algérien connu pour vol avec recel et agression, faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).

Le maire de cette commune, le très médiatique Robert Ménard, dit refuser de procéder à cette union, qui, selon ses mots, «sent le mariage blanc à plein nez». La loi ne permet cependant pas d’interdire ce mariage. 

Un maire fâché et lâché

La parole de Robert Ménard se fait de plus en plus rare, l’élu ayant choisi de quitter les réseaux sociaux et de faire une diète médiatique après de nombreuses polémiques. Le jeûne rompu, le maire de Béziers a profité de sa réception à l’Elysée le 4 juillet avec les maires des communes touchées par les émeutes pour faire connaître son mécontentement. En marge de cette réception, Robert Ménard aurait demandé au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, selon les propos rapportés par Le Figaro : «Trouvez-moi une solution avant vendredi.» Ce à quoi le ministre lui aurait répondu : «Il faudrait mettre ça dans la prochaine loi immigration.»

Rares sont ceux qui ont apporté leur soutien au maire de Béziers. L’adjoint au maire divers droite de Neuilly-sur-Seine Marc Warnod et quelques personnalités très secondaires des différentes formations de droite ont néanmoins soutenu l’ancien journaliste, fondateur de Reporters sans frontières (RSF).
 

Après avoir fait un lien entre les émeutes et l'immigration, le chef de file du groupe Les Républicains au Sénat a été vivement critiqué par la gauche.

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Le mariage mais pas pour tous ?

Selon la législation actuelle, le mariage n’empêche pas l’expulsion, mais celles-ci sont très rares pour les personnes faisant l’objet d’une OQTF. 

Sur cette même antenne, l’élu biterrois expliquait : «Il est Algérien, il a 23 ans, il veut épouser une Française de six ans de plus que lui, déjà mère de trois enfants.» Et d’ajouter que sa future épouse «ne travaille pas et vit des aides sociales». L’individu serait par ailleurs connu défavorablement des services de police pour vol et recel mais aussi pour des faits de violence.

En ne permettant pas le mariage de cet individu, le fondateur de RSF violerait l’article 12 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et du citoyen et s’exposerait à des poursuites.

Robert Ménard

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Le 4 juillet sur Europe 1, Robert Ménard avait affirmé : «Non, je ne le marierai pas ! Comment peut-on être obligé de marier des gens en situation illégale qu’on veut foutre dehors ?»

De nature changeante, l’édile biterrois, anciennement de gauche, mais aussi un temps proche d’Éric Zemmour et de Marine Le Pen, pourrait encore réserver quelques surprises d’ici le 8 juillet, 11h, moment prévu pour ce mariage dont les bans ont bel et bien été publiés.

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