Les forces de l'ordre ont recouru aux canons à eau ainsi qu'au gaz lacrymogène face à une manifestation de plusieurs centaines de pêcheurs à Rennes. Des blessés ont dû être transférés à l'hôpital.
Plusieurs centaines de pêcheurs ont manifesté ce 22 mars à Rennes dans une ambiance tendue pour protester contre les réglementations qui, selon eux, leur mettent «des bâtons dans les roues».
Les manifestants – au nombre de 400 selon la police – se sont réunis en milieu de matinée, avec pétards et fumigènes, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, où ils devaient initialement rester.
Vers 11h, ils sont partis en direction du Parlement de Bretagne, ce qui a généré de fortes tensions avec les forces de l’ordre qui ont tenté de les repousser du centre historique à coups de gaz lacrymogène et de canons à eau.
#Rennes deux canons à eau tentent de repousser les manifestants pic.twitter.com/U3dKtODdGO
— Samuel Nohra (@SamuelNohra) March 22, 2023
«Les 400 manifestants s’écartant du lieu de manifestation déclaré et jetant des projectiles sur les forces de l’ordre, celles-ci ont dû faire usage de moyens lacrymogènes», a indiqué la préfecture, qui a fait état d’un «risque de départ de feu» en raison des «multiples tirs de fusées rouges» par les manifestants.
Deux blessés «en urgence relative», dont un manifestant blessé «par un autre manifestant avec une fusée» et une femme, ont été transportés par les pompiers à l’hôpital, selon la même source.
Nuage de lacrymo alors que les manifestants tentent d’accéder au Parlement et que les pompiers portent secours à un manifestant blessé par une fusée #Rennespic.twitter.com/HYRq4bKwaa
— 20 Minutes Rennes (@20minutesrennes) March 22, 2023
«On est très remontés contre la décision du Conseil d’Etat»
Cette manifestation de pêcheurs vise à dénoncer «les réglementations et la persécution de la direction des affaires maritimes», tandis que le Conseil d’Etat a ordonné en début de semaine de fermer certaines zones de pêche dans l’Atlantique afin de protéger les dauphins.
«On est très remontés contre la décision du Conseil d’Etat. Si on ne peut pas aller dans ces zones [pendant] quatre mois on peut vendre le bateau», a estimé Ludovic, 51 ans, pêcheur à Lorient (Morbihan).
«La première revendication, c’est le prix du gasoil et aussi le manque d’écoute des structures professionnelles et de l’Etat», a déclaré David le Quintrec, patron pêcheur à Lorient.
«On n’en peut plus, le secteur va très mal, on a du mal à payer nos équipages. Si on nous ferme des zones de pêche dans le golfe de Gascogne, on ne pourra plus travailler», a-t-il poursuivi.
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