Pour le quatrième jour d'affilée, des milliers de manifestants se sont rassemblés devant la Knesset pour protester contre le gouvernement de Benjamin Netanyahou. De surcroît, Benny Gantz, le ministre du cabinet de guerre, appelle à des élections anticipées. Une proposition également soutenue par le chef de l'opposition Yaïr Lapid.
Le Premier ministre israélien est de plus en plus critiqué pour sa gestion du conflit à Gaza. Pour la quatrième journée consécutive, des rassemblements ont eu lieu devant la Knesset et l’opposition accentue sa pression pour exiger des élections anticipées.
En effet, pour le quatrième jour d’affilée, des milliers d’Israéliens, dont les familles des otages, ont manifesté devant le Parlement le 3 avril. En raison de l’échec des négociations sur la libération des détenus dans la bande de Gaza et de la continuation de la guerre, les manifestants reprochent au gouvernement israélien d’abandonner les 136 otages encore entre les mains du Hamas.
Outre les milliers d’Israéliens qui descendent dans les rues à Jérusalem pour faire part de leur colère face à la politique du chef du Likoud, les critiques s’accumulent également en interne. Dans la soirée du 3 avril, le ministre du cabinet de guerre, Benny Gantz, a appelé à la tenue d’élections anticipées en septembre, rapporte le média I24.
Un scrutin «empêchera une fracture dans la nation», a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à la Knesset. «Une telle démarche renforcera la confiance et l’unité au sein du public et de nos combattants», a-t-il ajouté. Brouillé avec Benjamin Netanyahou, Benny Gantz a insisté sur le fait que des élections redonneraient une légitimité internationale à l’État hébreu.
«Désastre quotidien»
Le chef de l’opposition et ancien Premier ministre israélien Yaïr Lapid est allé encore plus loin. «Les élections en temps de guerre ne sont pas idéales, mais c’est mieux que le désastre quotidien que le gouvernement nous impose chaque jour», a-t-il déclaré ce 4 avril dans un message sur la plateforme X (ex-Twitter).
Ce n’est pas la première fois que les deux responsables politiques s’opposent ouvertement au Premier ministre israélien. Benny Gantz s’était rendu à Washington le 4 mars, provoquant l’ire du Premier ministre, selon un article d’I24. Le chef du Likoud avait notamment déclaré qu’il n’y avait «qu’un seul Premier ministre». De son côté, le 22 janvier, Yaïr Lapid avait affirmé que le gouvernement de Benjamin Netanyahou était «dangereux pour le peuple d’Israël». Le 15 novembre dernier, il avait même appelé à sa démission.
Benjamin Netanyahou est de plus en plus critiqué en interne et à l’international il est isolé. Les condamnations, les critiques et les appels au cessez-le-feu dans la bande de Gaza se multiplient dans le monde. Dernièrement, Londres, fidèle allié de l’État hébreu, a fait face à des pressions pour stopper la vente d’armes en direction d’Israël, rapporte un article de Reuters ce 4 avril.
Netanyahou de plus en plus isolé sur la scène internationale pour son intervention à Rafah