Quatre suspects se trouvaient encore en garde à vue le 16 octobre au soir dans l’affaire du meurtre d’une enfant de 12 ans, dont le corps a été retrouvé le 14 octobre dans une malle à Paris.
Quatre personnes, dont la principale suspecte, étaient toujours en garde à vue dimanche dans le cadre de l’enquête ouverte après la découverte le 14 octobre au soir à Paris du corps d’une enfant de 12 ans dans une malle en plastique, a-t-on appris de sources proches du dossier et de l’enquête.
Parmi les quatre personnes toujours en garde à vue figurent la principale suspecte, une SDF nommée Dahbia B. qui pourrait être atteinte de troubles psychiques, mais aussi sa grande sœur, Friha B. ainsi que deux hommes, Rachid N. et Amine K, selon des informations du Parisien.
Les deux femmes sont nées en 1996 et 1998, tandis que les deux hommes, dont l’un est né en 1979, sont plus âgés, selon la source proche de l’enquête cité par l’AFP. Aucune indication n’a filtré sur leur éventuel rôle dans le meurtre de la collégienne, prénommée Lola.
Selon Le Parisien, «les suspects, tous nés en Algérie, pourraient être présentés ce lundi à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen». «La piste d’un meurtre gratuit et insensé sur fond de marginalité était privilégiée dimanche soir», rapporte le quotidien francilien.
Initialement, six personnes avaient été placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans, confiée à la brigade criminelle. Les gardes à vue de deux hommes, dont le SDF qui a découvert la malle renfermant le corps de Lola, prénommé Kamel selon Le Parisien, ont depuis été levées sans poursuite à ce stade.
Il était 23h le 14 octobre quand ce SDF âgé de 42 ans a signalé à la police la découverte d’une boîte opaque renfermant le corps de l’adolescente, dans la cour intérieure d’un immeuble où réside la famille de Lola, dans le XIXe arrondissement.
Le corps de la collégienne était dissimulé par des tissus, selon des sources proches du dossier. Deux square Trousseau étaient posées à côté de la boîte.
Dans le quartier, l’émotion est vive
L’autopsie pratiquée samedi a permis de déterminer que Lola était morte asphyxiée, a précisé une source proche de l’enquête. Les premières constatations avaient fait état de plaies importantes au cou.
Les habitants du quartier, qui dès samedi ont témoigné de leur tristesse et de leur consternation, ont déposé de nombreux bouquets de fleurs et ont émis des témoignages d’hommage au pied du bâtiment, a constaté une journaliste de l’AFP. Des fleurs blanches, roses et jaunes ont été accrochées à l’une des grilles de la résidence située dans ce quartier à la fois résidentiel et commerçant de l’est parisien. Sur un muret à l’entrée de la résidence, de petits bouquets multicolores ont également été déposés.
Le rectorat a annoncé samedi que «des cellules de soutien psychologique pour les élèves et pour les personnels du collège mais également pour les écoles du secteur», seraient mises en place lundi matin.
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