Le militant d'extrême droite Loïk Le Priol a été mis en examen dans l'information judiciaire ouverte pour assassinat après la mort par balles de l'ancien international de rugby argentin Federico Martin Aramburu le 19 mars à Paris.
L’ancien militaire et militant du mouvement d’extrême droite Groupe union défense (GUD) Loïk Le Priol, âgé de 27 ans, a été mis en examen des chefs d’«assassinat» et «détention d’armes de catégorie B et C», a appris l’AFP de source judiciaire. Il avait été arrêté dans la nuit du 22 au 23 mars en Hongrie. Il est arrivé le soir du 31 mars en France et a été placé en rétention avant d’être présenté à la justice le lendemain.
Loïk Le Priol est soupçonné d’avoir tiré sur l’ancien international de rugby argentin Federico Martin Aramburu, 42 ans, après une altercation dans un bar du VIe arrondissement de la capitale, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés.
Arrivé au tribunal judiciaire de Paris le matin du 1er avril, il a été présenté à la juge d’instruction chargée de l’enquête, qui lui a notifié sa mise en examen pour «assassinat». Une juge des libertés et de la détention a ensuite ordonné son placement en détention provisoire. La juge a motivé le placement en détention «sans surprise», eu égard notamment aux «versions qui doivent être confrontées» entre les suspects et le risque de «réitération» en raison d’un «parcours de violence».
«Mon client ne souhaite pas faire plus de déclarations que celles qu’il a faites dans le cadre des débats devant le juge», a déclaré l’avocat de Loïk Le Priol, Xavier Nogueras, à l’issue de l’audience. Ce dernier avait réclamé un débat à huis clos, estimant que la famille de son client subissait «des menaces de mort explicites par notamment des personnes qui se revendiquent de la communauté basque, de l’extrême gauche et de l’ultragauche».
L’ex-commando marine, qui faisait l’objet d’un mandat d’arrêt européen, avait été interpellé dans la nuit du 22 au 23 mars en Hongrie, au poste-frontière de Zahony alors qu’il s’apprêtait à se rendre en Ukraine. Dans cette enquête, deux autres personnes ont été mises en examen et placées en détention provisoire.
Loïk Le Priol est «fiché S» par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), en raison de son ancrage à l’extrême droite, selon des sources proches du dossier citées par l’AFP.
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