Après que les circonstances du crime horrible dont a été victime Lola ont été révélées, la droite est vent debout contre le gouvernement. La principale suspecte étant une Algérienne sans papiers sous le coup d'une OQTF non exécutée.
Après l’émotion, la polémique. Quatre jours après le crime sordide perpétré à Paris contre une enfant de 12 ans, la droite demande des comptes au gouvernement depuis qu’il a été révélé, le 17 octobre, que la principale suspecte, une Algérienne de 24 ans en situation irrégulière était visée par une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Délivrée le 21 août, la mesure aurait dû être appliquée dans les 30 jours, mais n’a pas été respectée comme c’est le cas pour l’écrasante majorité des OQTF délivrées en France.
«Les révélations sur le profil de la femme suspectée du massacre de la petite Lola, qui on l’apprend, est en situation irrégulière, sont un cas d’école sur le caractère hors contrôle de l’immigration clandestine dans notre pays», a écrit la présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen sur son compte Twitter.
Les révélations sur le profil de la femme suspectée du massacre de la petite Lola, qui on l’apprend, est en situation irrégulière, sont un cas d’école sur le caractère hors contrôle de l’immigration clandestine dans notre pays. Le débat doit s’ouvrir… enfin.
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) October 17, 2022
«En tant que père de famille, ce laxisme migratoire criminel me révolte. En tant que responsable politique, je m’engage à tout faire pour y mettre fin, et vite !», a assuré le député LR Eric Ciotti qui est prétendant à la présidence de son parti. «J’appelle à placer toutes les personnes en situation irrégulière en centre de rétention administratif», a-t-il encore proposé.
J’appelle à placer toutes les personnes en situation irrégulière en centre de rétention administratif !
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 17, 2022
«OQTF : Obligations de Quitter le Territoire Français. Rarement acte administratif aura aussi mal porté son nom tant ils sont peu exécutés. Le gouvernement peut continuer à s’autosatisfaire , son bilan est minable en la matière», s’est indigné le président de la majorité LR au Sénat Bruno Retailleau qui lui aussi prétend à la présidence du parti.
OQTF : Obligations de Quitter le Territoire Français.
Rarement acte administratif aura aussi mal porté son nom tant ils sont peu exécutés. Le gouvernement peut continuer à s’autosatisfaire , son bilan est minable en la matière. #Lola— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) October 18, 2022
«Pourquoi tant de médias et de politiques n’osent pas dire clairement que la principale suspecte est une algérienne en situation irrégulière ? J’en ai plus qu’assez du “pas d’amalgame”», a-t-il encore déclaré à Valeurs actuelles, soulignant un «lien évident entre l’hyperviolence et l’immigration de masse».
De nationalité algérienne et en situation irrégulière, c’est officiel : l’assassin de #Lola n’aurait jamais dû croiser sa route. Encore une fois. #Francocide
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) October 17, 2022
Parmi les très nombreuses réactions, on peut aussi noter celle du député et chef de parti souverainiste Nicolas Dupont-Aignan : «Assez, assez, assez de la lâcheté du gouvernement et des juges sur l’immigration clandestine qui gangrène la France», a-t-il écrit. Ou encore celle d’Eric Zemmour qui a parlé de «francocide» et estimé que «l’assassin de Lola n’aurait jamais dû croiser sa route».
Riposte de Darmanin, silence de Macron
Mis en cause une nouvelle fois pour la gestion de l’immigration clandestine, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a fustigé ses opposants sur RTL le 18 octobre qui selon lui transforment un drame en «tract électoral». Justifiant au passage la situation en expliquant que la suspecte n’était «pas connue des services de police» et arrivée «régulièrement sur le territoire national» avant de faire l’objet d’une OQTF.
«Il y a beaucoup d’indécence dans des prises de position politiques alors qu’une petite fille a manifestement été violée, torturée et tuée. Je pense que pendant un seul instant il faut peut-être que les responsables politiques, en tout cas ceux qui se disent comme tel, réfléchissent aux conséquences de leurs mots sur ne serait-ce que les familles qui voient les photos de leur fille partout circuler», a-t-il déclaré.
Face à ce drame ignoble qui touche une famille et pour lequel nous nous sentons tous concernés, il y a beaucoup d’indécence de la part de certains. pic.twitter.com/uzUJTad0pV
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 18, 2022
Remarqué et fustigé aussi, le silence — pour l’heure — du président de la République sur l’affaire, contrairement à son épouse Brigitte Macron qui a évoqué un «drame absolument intolérable et abominable» devant les journalistes. «En ce qui concerne les enfants nous n’avons que des devoirs donc le premier devoir est de les protéger, et de tous les dangers», a-t-elle encore déclaré.
Meurtre de la petite Lola : quatre suspects toujours en garde à vue