La capitale du Mexique a reçu la famille du journaliste Julian Assange pour honorer son combat pour la «liberté d'expression», avec une remise symbolique des clefs de Mexico. L'asile politique y est également envisagé pour le fondateur de Wikileaks.
Le père et le frère de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks accusé d’espionnage par les Etats-Unis, ont été reçus le 14 septembre avec les honneurs par la maire de Mexico au nom de la «liberté d’expression» dans un pays qui se déclare prêt à donner l’asile à l’Australien.
Father and Brother of Julian Assange accept Keys to Mexico City on behalf of the publisher who faces a 175 year sentence if extradited to the US, during ceremony on Wednesday | @claudiashein@GabrielShiptonpic.twitter.com/k3Ppy0IXDn
— WikiLeaks (@wikileaks) September 14, 2022
La maire de Mexico Claudia Sheinbaum a symboliquement remis à John Shipton, le père de Julian Assange, les clés de la capitale qui selon elle «a toujours été une ville refuge, une ville progressiste». Le père du journaliste et lanceur d’alerte s’est déclaré touché «jusqu’aux larmes». Julian Assange incarne le combat de «David contre Goliath», a ajouté le porte-parole de la présidence de la République, Jesus Ramirez, saluant son combat pour «la liberté d’expression».
Le Mexique est prêt à offrir à Julian Assange «la protection et l’asile», avait assuré en juillet le président Andres Manuel Lopez Obrador, affirmant avoir fait part de cette proposition dans une lettre à son homologue étasunien Joe Biden.
Julian Assange a fait appel de la décision du gouvernement britannique de l’extrader vers les Etats-Unis. Il avait été arrêté par la police britannique en 2019, après s’être réfugié pendant sept ans à l’ambassade d’Equateur à Londres.
Agé de 51 ans, il est poursuivi aux Etats-Unis pour avoir publié en 2010 sur le site de WikiLeaks plus de 700 000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine, dont certaines s’apparentant à des crimes de guerre, notamment en Irak et en Afghanistan. Il risque une peine cumulée culminant à près de 170 années de prison s’il est reconnu coupable d’espionnage, en vertu d’une loi interdisant la divulgation d’informations confidentielles.
Assange dépose ses motifs d’appel face à l’approbation britannique de son extradition vers les USA