Lors d'une interview sur BFM TV, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc a déclaré qu'il craignait un «tsunami» de hausse allant de «10 à 39%», notant toutefois la possibilité de négocier avec les grands groupes.
«Aujourd’hui, c’est beaucoup, beaucoup de hausses pour des boîtes qui ont distribué des dividendes et qui ont quand même sorti des marges» : lors d’un grand entretien sur le plateau de BFM TV le 5 décembre, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc a tenu à faire une mise au point sur la hausse des prix dans le pays.
Face à l’inflation galopante, Michel-Edouard Leclerc a ainsi expliqué qu’aucun fournisseur n’avait demandé une «baisse de prix pour 2023». Concrètement, «il y a à peu près 10% de hausse moyenne sur l’ensemble du chiffre d’affaires, dont 14% sur l’alimentaire», a-t-il indiqué. En effet, selon une enquête de France Info sur l’inflation des produits alimentaires réalisée en novembre, le prix d’un ticket de course a augmenté en moyenne de 14,4% en un an.
Michel-Édouard Leclerc: "Il n'y a pas de rationalité à toutes ces hausses de prix, dont une partie sont d'anticipation" pic.twitter.com/iqAgUKu4QE
— BFMTV (@BFMTV) December 5, 2022
L’entrepreneur est allé plus loin, mettant en garde contre les risques d’un «tsunami», avec une augmentation des prix pouvant aller de «10 à 39%», ce que les consommateurs ont «remarqué dans le caddie».
Cependant, selon lui, «il y a matière à négocier» avec les grands groupes internationaux. «C’est mon job, c’est le job historique de Leclerc que d’essayer de vendre moins cher», a-t-il rappelé, expliquant par ailleurs qu’il souhaitait «privilégier les PME françaises», en négociant d’abord avec elles. Et pour ce qui est des grands groupes, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc a promis d’accepter seulement «les hausses de prix qui sont acceptables par les consommateurs».
Ce n’est pas la première fois que le grand patron alerte sur la situation économique en France. Le 8 novembre dernier, toujours sur BFM, il prévoyait déjà «une inflation à deux chiffres».
Michel-Edouard Leclerc redoute un «tsunami d’inflation» et une récession en 2023