Dans la nuit du 2 au 3 juillet, l'armée israélienne a mené une opération dans le camp de Jénine. Le raid de Tsahal a tué huit palestiniens et fait une cinquantaine de blessés. Tsahal a également utilisé l'aviation et les bulldozers.
«Jénine subit la plus grande opération militaire de l’occupation depuis 2002», a titré le journal qatari Al-Jazeera pour décrire la situation après le raid israélien dans le camp palestinien en Cisjordanie.
Dans la nuit du 2 au 3 juillet, Tsahal a lancé une «opération anti-terroriste» visant à neutraliser des cadres du Hamas, du Djihad islamique et d’autres factions combattantes palestiniennes. A l’aide de l’aviation qui ont pilonné plusieurs positions, l’armée israélienne est entrée dans le camp de Jénine. Des bulldozers ont notamment rasé des maisons et des trottoirs pour bloquer l’accès à certaines zones de la ville.
Alors que l’opération est toujours en cours, le bilan est très lourd: le raid israélien a fait plus de huit palestiniens ont péri et une cinquantaine de blessés, dont dix graves.
Tsahal a voulu montrer ses muscles, après un échec le 19 juin dernier : après un raid dans le camp de réfugiés de Jénine, sept Palestiniens avaient été tués et plus d’une soixantaine blessés, mais l’armée israélienne avait subi une embuscade et dépêché un hélicoptère d’attaque AH-64 Apache pour extraire ses troupes.
L’Egypte et la Jordanie condamnent Israël
Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, a déclaré adopter une «approche proactive» face au terrorisme. Israël a frappé «avec une grande force» Jénine, une «plaque tournante du terrorisme», a aussi affirmé le ministre des affaires étrangères, Eli Cohen.
Raid israélien à Jénine
Tout l’échiquier politique palestinien a condamné vivement cette attaque israélienne. Le secrétaire général Djihad islamique, Ziyad al-Nakhala, a déclaré que ce qui se passe à Jénine est «un massacre perpétré par l’ennemi contre le peuple palestinien», précisant que toutes les options étaient sur la table.
Saleh al-Arouri, chef adjoint du bureau politique du Hamas, a souligné que «l’ennemi sera pris en embuscade et ses soldats seront tués, et nous appelons nos combattants de la résistance dans le camp à capturer les soldats de l’occupation afin que cette attaque se transforme en désastre pour eux».
Dans un communiqué, le Front populaire de libération de la Palestine a rendu hommage à «l’héroïsme des martyrs».
Face à la violence du raid, la Jordanie a dénoncé «la récente agression visant la ville de Jénine», lançant un «appel urgent à la communauté internationale pour […] mettre un terme aux attaques israéliennes dans les territoires palestiniens occupés». Même son de cloche du côté du Caire qui condamne ce raid et «affirme son rejet des attaques et des incursions israéliennes répétées contre des villes palestiniennes».
Au cours de la seconde intifada en 2002, le camp de Jénine avait été assiégé par les forces israéliennes. Les combats avaient fait 52 morts coté palestinien et 23 côté israélien.
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