France

Mobilisation du 18 octobre «contre la vie chère» : plusieurs syndicats appellent à la grève

La CGT a décidé, avec FO, Solidaires, FSU ainsi que des mouvements de jeunesse, d'organiser une journée de «mobilisation et grève» interprofessionnelle le 18 octobre, «contre la vie chère» et pour la défense du pouvoir d'achat.

CGT, FO, Solidaires et FSU ont appelé à la mobilisation et à la grève le 18 octobre.

Cette journée d’action «pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève», concernera «les raffineries, l’agroalimentaire, les crèches, les transports publics, l’énergie et le nucléaire, […] l’éducation, la santé, le commerce…», a énuméré Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT à l’issue d’une rencontre intersyndicale au siège de la centrale à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

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L’appel à la mobilisation est aussi signé par les organisations de jeunesse Fidl, le MNL, l’Unef et la Vie lycéenne. L’Unsa et la CFE-CGC, qui ont participé à l’intersyndicale, n’ont pas souhaité le signer, selon Catherine Perret. 

Les signataires estiment qu’«une limite a été franchie par le gouvernement», avec l’annonce de réquisitions des salariés des raffineries et dépôts par les préfectures.

Anticipant cette annonce des centrales, des syndicats de l’éducation, des cheminots, du nucléaire ou de la fonction publique avaient annoncé dans la journée qu’ils prendraient part à ce mouvement. Les lycées professionnels étaient déjà appelés à un mouvement contre la réforme qui les concerne.

Interrogé le 12 octobre au soir sur France 2, le président de la République a répété que l’Etat n’hésiterait pas à utiliser cette arme des réquisitions pour permettre la distribution de carburants. 

Menace mise à exécution le 13 octobre dans un dépôt pétrolier TotalEnergies situé près de Dunkerque, après le dépôt Esso-ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon le 12 octobre.

Interrogé le 13 octobre au matin sur France Inter, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a condamné ces réquisitions, qui nourrissent selon lui une «escalade» dans le conflit.

Les syndicats centristes refusent la mobilisation du 18 octobre

La CFDT ne se joindra pour autant pas aux manifestants le 18 octobre. «L’appel à la grève, ça change quoi à la fin ? Ça ne change rien», a-t-il déclaré. La CFDT et la CFTC avaient déjà pris leurs distances avec le mouvement dans les raffineries ce week-end, se désolidarisant des grèves chez TotalEnergies, qualifiées de «préventives».

«On va accélérer notre processus de mobilisation», prévient pour sa part Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT. De nombreux militants syndicaux seront comme elle présents à la manifestation «contre la vie chère» organisée par la Nupes le 16 octobre, avant peut-être l’organisation d’une journée commune des partis de gauche et des syndicats, plus tard.

La CGT ne craint-elle pas avec ces grèves et manifestations de se mettre à dos les Français, pour beaucoup excédés des difficultés à faire le plein ?

«Bien sûr que quand on fait une heure de queue à la station service on est énervé. Mais la question du partage des richesses est dans la tête de tout le monde», répond Céline Verzeletti.

Selon un sondage Elabe pour BFMTV, une courte majorité de Français approuvent la mobilisation des salariés de TotalEnergies et ExxonMobil (42% approuvent, 40% désapprouvent, 18% y sont indifférents).




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