Selon Die Welt, seulement 18% des réfugiés ukrainiens en Allemagne en âge de travailler auraient un emploi. Le quotidien explique que les aides sociales élevées ainsi que la lenteur de la bureaucratie allemande expliqueraient ce chômage massif.
Plus de 80% des réfugiés ukrainiens en Allemagne en âge de travailler n’ont pas d’emploi, selon un article du quotidien allemand Die Welt, publié ce 8 septembre. Seulement 18% d’entre eux travailleraient, toujours selon la même source, qui souligne que «les trois-quarts des réfugiés ukrainiens ont un diplôme universitaire» et que le marché du travail allemand «est en proie à une pénurie de travailleurs qualifiés».
L’article compare notamment la situation des réfugiés dans les pays limitrophes, à savoir la République tchèque et la Pologne. Dans ces deux pays, le pourcentage de réfugiés ukrainiens ayant un emploi est supérieur, mais leur situation est également bien plus précaire, car ils exercent «des emplois mal payés et vivent en dessous du seuil de pauvreté malgré leur emploi».
Le quotidien met notamment en exergue l’aide sociale apportée par le gouvernement allemand. En effet, chaque réfugié adulte touche près de 502 euros par mois et jusqu’à 420 euros supplémentaires par enfant, des sommes auxquelles s’ajoute l’aide au logement.
La bureaucratie allemande pointée du doigt
L’article stipule également que Berlin a priorisé l’apprentissage de la langue et des codes culturels plutôt que la formation professionnelle, contrairement à ses voisins. Une stratégie qui peine à porter ses fruits, selon Die Welt.
Pourtant, le journal allemand montre qu’aux Pays-Bas et au Danemark, deux pays qui ont des aides sociales élevées, une grande partie des réfugiés ukrainiens a trouvé un travail. Ainsi, l’article estime que la bureaucratie allemande et notamment la délivrance des permis de travail seraient à l’origine du chômage massif des Ukrainiens.
Depuis le début du conflit en Ukraine, l’Allemagne est l’un des pays de l’Union européenne à avoir accueilli le plus de réfugiés. En mars 2023, selon des données du Conseil européen, plus d’un million d’Ukrainiens disposaient des mesures de «protection temporaire» en Allemagne, devant la Pologne.
La ministre allemande Baerbock admet l’échec des sanctions contre la Russie