La justice française a maintenu en détention le policier auteur du tir ayant tué un adolescent de 17 ans à la suite d'un refus d'obtempérer. La mort de Nahel près de Paris a déclenché plusieurs nuits d'émeutes urbaines dans le pays.
Inculpé pour homicide volontaire et écroué depuis le 29 juin, le motard de la police de 38 ans auteur du tir mortel sur le jeune Nahel a été maintenu en détention provisoire ce 6 juillet sur décision de la chambre d’instruction de la cour d’appel de Versailles, en région parisienne, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Après l’annonce du maintien en détention du policier, son avocat Me Liénard a évoqué une décision «cauchemardesque» pour son client. L’enquête sur les circonstances du décès continue par ailleurs à avancer en s’appuyant notamment sur la vidéo du contrôle routier.
Le policier affirme avoir intimé l’ordre à l’adolescent de couper le moteur
Devant la police des polices, le motard a nié avoir prononcé la phrase «Tu vas prendre une balle dans la tête», que l’on semble entendre dans cette vidéo filmée par un passant et devenue virale, selon le rapport de son audition consulté par le journal Le Parisien.
Selon cette source, le policier a en revanche assuré avoir hurlé à l’adolescent qui circulait sans permis de couper le contact après avoir fait stopper le véhicule pour conduite dangereuse.
Quelques incidents ont été signalés par les autorités dans la nuit du 5 au 6 juillet, qui s’est soldée par 20 interpellations et 81 incendies ou tentatives d’incendies sur l’ensemble du pays.
La Première ministre a de son côté appelé le 5 juillet à «prendre le temps du diagnostic» pour comprendre l’origine de ces violences. «Il ne faut pas se précipiter avec des clichés pour donner des fausses explications», a estimé Elisabeth Borne, alors que certains à droite ou à l’extrême droite incriminent un «problème d’immigration».
Ces émeutes et pillages à grande échelle ont débuté après la mort d’un jeune d’origine maghrébine de 17 ans, tué le 27 juin par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, à l’ouest de Paris, à la suite d’un refus d’obtempérer.
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