L'ex-président américain Donald Trump, qui ambitionne de le redevenir, est sorti ce 19 février de son silence sur la mort «soudaine» d'Alexeï Navalny. Contrairement aux dirigeants occidentaux, il n’a pas accusé le président russe, préférant s’en prendre à l'administration de Joe Biden.
L’archifavori des primaires républicaines en vue de la présidentielle de novembre n’avait pas dit ni écrit un mot sur le décès d’Alexeï Navalny, annoncé le 16 février dans une prison de l’Arctique. Un silence qui lui a valu de vives accusations en Occident, tous les dirigeants s’étant empressés de pointer Moscou et le Kremlin du doigt.
Dans un message ce 19 février sur son réseau Truth Social, Donald Trump a écrit : «La mort soudaine d’Alexeï Navalny m’a fait prendre de plus en plus conscience de ce qu’il se passe dans notre pays.»
«C’est une lente et constante progression qui nous conduit sur le chemin de la destruction avec des politiciens, procureurs et juges ESCROCS de la gauche radicale», a poursuivi l’homme d’affaires et tribun politique, sans évoquer le président russe.
Il a ensuite taclé l’administration du président Biden, qui lui a succédé en janvier 2021.
Donald Trump could have condemned Vladimir Putin for being a murderous thug.
Trump could have praised Navalny’s courage.
Instead, he stole a page from liberals’ playbook, denouncing America and comparing our country to Russia. pic.twitter.com/CxAOGwIQEN
— Nikki Haley (@NikkiHaley) February 19, 2024
«Les frontières ouvertes, les élections truquées et les décisions de justice carrément injustes SONT EN TRAIN DE DÉTRUIRE L’AMÉRIQUE. NOUS SOMMES UNE NATION SUR LE DÉCLIN ET DÉFAILLANTE ! MAGA 2024», a conclu Donald Trump avec ses slogans de campagne favoris en lettres majuscules.
«Le fait qu’il ne dit rien sur Navalny [montre] que, soit il se range du côté de Poutine et pense que c’est bien qu’il tue ses opposants politiques, soit il ne pense tout simplement pas que c’est une affaire importante», a pour sa part considéré Nikki Haley, l’unique concurrente aux primaires républicaines de Donald Trump, le 18 février sur ABC.
Le décès d’Alexeï Navalny a provoqué une vague d’indignation des pays occidentaux, le président Joe Biden ayant affirmé que son homologue russe en était «responsable».
Le Kremlin a dénoncé en retour des accusations occidentales «odieuses», ajoutant que l’enquête sur la mort d’Alexeï Navalny était «en cours» et n’avait pas pour l’heure permis d’arriver à des conclusions.
Mort de Navalny : le Kremlin fustige des accusations occidentales «odieuses»