Arkadi Dvorkovitch a été réélu ce 7 août à la tête de la Fédération internationale des échecs, récoltant les suffrages de 157 fédérations nationales d'échecs sur 179. «Une très bonne nouvelle et une victoire très significative», a commenté Moscou.
La réélection de l’ancien vice-Premier ministre russe Arkadi Dvorkovitch à la tête de la Fédération internationale des échecs (FIDE) est une «victoire», s’est félicité 7 août le Kremlin, après un scrutin dans le contexte du conflit en Ukraine. «Evidemment, c’est une très bonne nouvelle et une victoire très significative», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse TASS. «C’est très chouette, c’est une organisation importante, avec beaucoup de travail en vue, et nous espérons que Dvorkovitch réussira ce travail», a ajouté le haut responsable.
Il a également assuré qu’avec ce scrutin la direction de la FIDE avait «confirmé son efficacité». Réunies en Inde, un total de 157 fédérations nationales d’échecs sur 179 ont voté en faveur d’Arkadi Dvorkovitch. Le Russe faisait face au grand maître ukrainien Andrii Baryshpolets, qui n’a recueilli que 16 voix.
Ce dernier, peu avant le vote, a accusé le candidat à sa réélection d’avoir «d’énormes liens avec le gouvernement russe» et d’avoir une responsabilité dans le conflit en cours en Ukraine. En mars, Arkadi Dvorkovitch avait semblé critiquer l’offensive russe, affirmant que ses «pensées [allaient] aux civils ukrainiens». Ces commentaires ont suscité des critiques en Russie, et le responsable a ensuite fait marche arrière en déclarant qu’il n’y avait «aucune place pour le nazisme ou la domination de certains pays sur d’autres».
Historiquement, la Russie exerce une importante influence dans le monde des échecs depuis la période soviétique, quand ce jeu était l’un des multiples terrains d’affrontement entre l’Occident et le bloc communiste. Depuis le début, le 24 février dernier, de l’intervention militaire lancée par Moscou en Ukraine, de nombreuses personnalités russes du monde des arts ou des sports ont été victimes de censure en raison de leur nationalité. Des mesures maintes fois dénoncées par la Russie.
Sergueï Lavrov déplore la «guerre totale» déclaré par l’Occident «à l’ensemble du monde russe»