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Afflux de ressortissants russes en Finlande : que disent les gardes-frontières du pays scandinave ?

La Finlande se veut rassurante concernant l'arrivée de citoyens russes à sa frontière. Bien que faisant état d'un trafic en croissance, les autorités finlandaises dénoncent des «informations erronées» visant à décrire un phénomène sans précédent.

La mobilisation partielle de la population russe récemment annoncée par Vladimir Poutine dans le cadre de son opération militaire en Ukraine est-elle à l’origine d’un exode en Russie, en particulier vers la Finlande ?

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Alors qu’elles font état d’une progression du trafic entrant à la frontière orientale à l’approche du week-end du 24 juin, les autorités de cet Etat scandinave – dont le territoire partage plus de 1 300 kilomètres de frontière avec la Fédération de Russie – ont récemment mis en garde contre la circulation de fausses informations censées témoigner d’un phénomène migratoire sans précédent.

Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, [mais] certaines ont été filmées auparavant et [sont] désormais sorties de leur contexte. Des informations erronées circulent

Sans remettre en cause les arrivées en provenance de Russie, les gardes frontières finlandais ont en effet déclaré dans un premier temps, le 21 septembre, que l’affluence à la frontière en question n’avait «pas changé avec l’annonce de la mobilisation russe». «Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux, [mais] certaines ont été filmées auparavant et [sont] désormais sorties de leur contexte. Des informations erronées circulent», avaient alors mis en garde l’institution finlandaise sur Twitter.

Et pour cause, comme l’ont relevé plusieurs médias en fin de semaine, au-delà des problèmes liés à la date effective de tournage de plusieurs vidéos, certaines d’entre elles ont été repartagées accompagnées d’éléments faux, participant à amplifier de manière trompeuse le phénomène migratoire en question.

Cité par Euronews, l’auteur d’une des vidéos reprises à tort a par exemple réagi en affirmant que la scène qu’il avait filmée correspondait à un embouteillage «normal» pour les passages frontaliers d’automne. Et, comme le rapporte la chaîne de télévision, les files d’attente en milieu de semaine sur le point de contrôle frontalier en question ne s’étendaient que sur «250 mètres» contrairement aux «35 kilomètres» de queue présentés par un internaute dont la vidéo a cumulé près de trois millions de vues sur Twitter.

«Le trafic entrant à la frontière orientale a poursuivi sa croissance»

Interrogé le 22 septembre au sujet des récents flux migratoires en partance de la Russie, tant par voie routière vers la Finlande que par voie aérienne vers d’autres destinations, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part pointé «une exagération de la prétendue affluence dans les aéroports», et mis en garde contre «les fausses informations» concernant, entre autres, les points de passage routiers. 

En cette veille de weekend, les autorités finlandaises ont de leur côté mis en ligne plusieurs publications faisant état d’une augmentation de l’afflux migratoire en provenance de Russie. «Le trafic à la frontière orientale de la Finlande a poursuivi sa croissance jeudi. 6 470 Russes sont arrivés en Finlande par la frontière terrestre. 0 passages frontaliers illégaux. Nous effectuons un contrôle approfondi à chaque arrivée. Nous restons vigilants, comme toujours», peut-on lire dans le tweet le plus récent des gardes frontières finlandais.

Dans une allocution diffusée le 21 septembre au matin, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une «mobilisation partielle» en Russie dans le cadre de l’opération militaire menée depuis le 24 février en Ukraine.

Cette annonce de «mobilisation partielle» concerne 300 000 réservistes, selon le ministère russe de la Défense. Ces renforts seront déployés pour «consolider» et «contrôler» les lignes arrières, le long d’une «ligne de front qui s’étend sur plus de 1 000 kilomètres» dans le sud et l’est de l’Ukraine, a détaillé le ministre, commentant une décision qui intervient alors que les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive en septembre. Les réservistes «suivront une formation avant d’être envoyés au combat», a indiqué le président russe.




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