En ce jour de mouvement social contre la réforme des retraites, plusieurs départements de France métropolitaine subissent des problèmes d'approvisionnement de carburant alors que seulement deux des sept raffineries sont en fonctionnement.
Les blocages de raffineries dans le contexte de la grogne sociale engendrent des difficultés d’approvisionnement sur une grande partie du territoire. Selon un calcul du Figaro, 16,3% des stations-service du pays sont en rupture partielle de carburant (essence et/ou gazole) ce 28 mars, à l’occasion de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
L’AFP quant à elle estimait ce chiffre à 15,7% ce même jour, dont 7,4% en rupture totale. A Paris, le taux de stations en difficulté avoisinait les 30% et pouvait monter jusqu’à plus de 50% dans l’Ouest de la France.
Actions sur tout le territoire
Seuls deux des sept raffineries françaises produisent encore, celle de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et celle de TotalEnergies à Feyzin (Rhône), qui tourne «en service à débit réduit», selon la direction du groupe.
Au niveau des transports, la circulation a été annoncée comme «fortement perturbée», avec entre autres trois TGV sur cinq et un TER sur deux. Le métro parisien fonctionne toujours malgré des difficultés.
Des manifestations et actions ont été prévues dans toute la France ce 28 mars à l’appel de l’intersyndicale. Dès ce matin, le périphérique de Rennes était bloqué par des manifestants. Quant au gouvernement, il est passé à autre chose, Olivier Véran ayant déclaré le 27 mars : «La loi sur les retraites est derrière nous.»
Réforme des retraites : 10e journée de mobilisation, un dispositif de sécurité «inédit» (EN CONTINU)
