Vladimir Poutine recevait le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ce 26 avril à Moscou. A cette occasion, le chef d'Etat a souligné son espoir de voir aboutir les pourparlers entre Kiev et Moscou, en vue d'un arrêt des combats en Ukraine.
«Malgré tout, les négociations sont en cours, elles se déroulent actuellement en ligne. J’espère malgré tout que cela nous mènera à un résultat positif» : Lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, le président russe a souligné son espoir de voir les négociations de paix entre Moscou et Kiev aboutir, tandis que les combats continuent.
Poutine et Guterres se rencontrent à Moscou
Vladimir Poutine a affirmé que le round de négociations à Istanbul, en mars, avaient permis une «sérieuse avancée» car la partie ukrainienne n’avait «pas lié les exigences de sécurité, de la sécurité internationale de l’Ukraine, à une certaine compréhension des frontières internationalement reconnues de l’Ukraine».
De son côté, le secrétariat général de l’ONU indique sur son site qu’Antonio Guterres a réitéré «la position des Nations Unies sur l’Ukraine» et a discuté avec Vladimir Poutine des plans d’assistance humanitaire et d’évacuation des civils dans les zones de conflits, notamment pour la ville de Marioupol. «Le président [russe] a donné son accord de principe à l’engagement des Nations Unies et du Comité international de la Croix-Rouge dans l’évacuation des civils [du complexe industriel] d’Azovstal à Marioupol», précise le site onusien.
Première rencontre Poutine-Guterres depuis le début de l’opération russe en Ukraine
Ce 26 avril, le patron des Nations Unies s’est entretenu à Moscou avec le chef d’Etat russe, mais aussi avec son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Il s’agissait de la première rencontre entre Antonio Guterres et Vladimir Poutine depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, déclenchée le 24 février dernier.
Selon l’AFP, Antonio Guterres avait envoyé le 19 avril des lettres au chef d’Etat russe et à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, afin de leur demander d’être reçu dans leurs pays respectifs.
Le 24 février, la Russie avait lancé une offensive visant selon elle à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine ainsi qu’à assurer la protection des Républiques du Donbass, qui ont fait sécession en 2014 à l’issue d’un coup d’Etat, et que Moscou a reconnues. Cette intervention est dénoncée comme une guerre d’invasion par Kiev et ses alliés et a donné lieu à de nombreuses sanctions contre Moscou. Toutefois, de nombreux Etats membres de l’ONU ont refusé de voter ces mesures punitives.
Dans le contexte de ce conflit, Antonio Guterres a accusé la Russie de violer la Charte de l’ONU en envoyant des troupes en Ukraine et plaide pour que les deux parties parviennent à un cessez-le-feu.
«Objectifs nobles», protection et «dénazification» : Poutine justifie l’intervention en Ukraine