Les chef des services de renseignement américains et israéliens ont quitté Doha après un nouveau cycle de pourparlers sur une trêve dans la bande de Gaza.
Le patron de la CIA, Bill Burns, et celui du Mossad, David Barnea, ont quitté la capitale qatarie le 24 mars en fin de journée «pour informer leurs équipes respectives dans leur pays de ce cycle» de négociations, a affirmé dimanche à l’AFP une source au fait des discussions.
Ces pourparlers se sont «concentrés sur les détails et un ratio pour l’échange d’otages et de prisonniers», a-t-elle ajouté, en précisant que les «équipes techniques restaient à Doha».
Les pays médiateurs – Etats-Unis, Qatar et Egypte – sont engagés depuis des semaines dans des pourparlers sur une trêve, après cinq mois et demi de guerre dévastatrice entre Israël et le Hamas, et un accord de libération des otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Israël avait annoncé le 21 mars que le chef du Mossad se rendrait le 22 à Doha pour y rencontrer celui de la CIA, ainsi que le Premier ministre qatari et le chef des services de renseignement égyptiens. Il s’agissait de sa deuxième visite en une semaine, après la reprise des pourparlers à la suite de l’échec des efforts visant à obtenir une trêve avant le mois de jeûne du ramadan.
Un responsable du Hamas avait fait état samedi de « profondes divergences » avec Israël dans les discussions, notamment sur le cessez-le-feu, le retour complet des personnes déplacées et la gestion de l’aide humanitaire.
Une politique américaine toujours ambiguë
Premier soutien de l’Etat hébreu, lui fournissant un soutien en armes supplémentaire depuis le 7 octobre et imposant à trois reprises son veto contre des résolutions de cessez-le-feu au Conseil de sécurité de l’ONU, Washington a peu à peu adopté une posture plus critique de son allié israélien, qui apparaît néanmoins toujours insuffisante. Le 22 mars, ce sont la Chine, la Russie et l’Algérie qui ont voté contre un nouveau projet de résolution américain, qui ne faisait qu’affirmer la «nécessité» d’un cessez-le-feu. Vassily Nebenzia a dénoncé un texte «hypocrite».
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par l’attaque du Hamas, qui a fait environ 1 160 morts en Israël, selon les chiffres de la sécurité sociale israélienne. D’après Israël, environ 250 personnes ont été enlevées et 130 d’entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes. L’offensive menée en représailles par l’armée israélienne a fait 32 226 morts dans le territoire palestinien assiégé au bord de la famine, selon le ministère de la santé gazaoui.
Proche-Orient : Washington coupe jusqu’en 2025 ses fonds à UNRWA, le gouvernement israélien est satisfait