Alors que l'offensive militaire russe entre dans son deuxième mois, des négociations de paix ont eu lieu à Istanbul. Moscou a fait état d'une probable diminution des opérations militaires autour de Kiev, conditionnée à une avancée vers un accord.
Une nouvelle étape de négociations de paix entre la Russie et l’Ukraine a débuté à Istanbul ce 29 mars, quelques jours après l’entrée de l’offensive militaire russe dans son deuxième mois. Les pourparlers entre les négociateurs russe Vladimir Medinski et ukrainien David Arakhamia ont débuté dans la matinée.
A l’issue de ceux-ci, un représentant du ministère russe de la Défense a fait savoir qu’une décision devrait être prise prochainement en vue d’une réduction forte des opérations militaires dans la région de Kiev. Il a précisé que celle-ci devrait être entérinée au retour de la délégation russe à Moscou, et qu’elle a pour objectif la conclusion d’un accord au sujet de la neutralité de l’Ukraine et des garanties de sécurité pour la Russie.
Moscou a également souligné avoir rappelé à Kiev l’importance de respecter les conventions de Genève, et fait part de ses protestations quant au traitement des prisonniers russes. «Les Ukrainiens ont promis de prendre ça en considération et d’attraper les criminels», avait précisé plus tôt le négociateur russe.
Conférence de presse du négociateur russe à Istanbul
L’Ukraine a de son côté réclamé un «accord international» pour garantir sa sécurité, dont seraient signataires plusieurs pays garants, selon une déclaration du négociateur en chef ukrainien. «Nous insistons pour qu’il s’agisse d’un accord international qui sera signé par tous les garants de la sécurité», a insisté David Arakhamia, poursuivant : «Nous voulons un mécanisme international de garanties de sécurité où les pays garants agiront de façon analogue au chapitre 5 de l’OTAN et même de façon plus ferme.» Selon lui, les conditions sont par ailleurs «suffisantes» pour une rencontre Poutine-Zelensky.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avaient convenu, lors d’un appel téléphonique le 27 mars, qu’Istanbul accueillerait les pourparlers, dont le principal enjeu est un cessez-le-feu en Ukraine.
L’offensive russe en Ukraine se poursuit, nouvelles négociations à Istanbul