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Netanyahou veut «renforcer la colonisation» et légalisera neuf nouvelles colonies en Cisjordanie

Dans un contexte de flambée de violences israélo-palestiniennes, le gouvernement de Benjamin Netanyahou a annoncé la future légalisation de neuf colonies «sauvages», construites en Cisjordanie occupée sans autorisation des autorités israéliennes.

Le gouvernement israélien a annoncé le 12 février qu’il allait légaliser neuf colonies en Cisjordanie occupée, après une série d’attaques à Jérusalem-Est, dont une qui a fait trois morts le 10 février.

«En réponse aux attentats terroristes meurtriers à Jérusalem, le cabinet politique et de sécurité a décidé à l’unanimité de légaliser neuf colonies en Judée-Samarie», nom utilisé par Israël pour désigner la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël, rapporte un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou. 

«Ces colonies existent depuis de nombreuses années, certaines d’entre elles depuis des décennies», poursuit le communiqué. Celles-ci, dites «sauvages», ont été construites sans autorisation du gouvernement israélien.

«De plus, le Conseil de planification supérieur de l’administration civile, se réunira dans les prochains jours pour approuver la construction de nouveaux logements dans les colonies existantes en Judée-Samarie», est-il précisé. 

La colonie israélienne de Revava vue depuis le village palestinien de Qarawat Bani Hassan en Cisjordanie occupée (image d'illustration).

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Dans la journée du 12 février, lors d’une réunion de son gouvernement, Benjamin Netanyahou avait annoncé vouloir «renforcer la colonisation», pourtant illégale selon le droit international.

Plus de 475 000 Israéliens résident dans des colonies en Cisjordanie, où vivent 2,8 millions de Palestiniens.

Benjamin Netanyahou a également annoncé que son gouvernement souhaitait soumettre à la Knesset (parlement) cette semaine une loi pour «déchoir de la nationalité [israélienne] et expulser les terroristes».

Ces mesures s’appliquent aux Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres après la création de l’Etat d’Israël en 1948, ainsi qu’aux Palestiniens ayant le statut de résidents de Jérusalem-Est.

Cette annonce survient dans un contexte de flambée de violences israélo-palestiniennes.

Le 10 février, un Palestinien a tué trois Israéliens dont deux enfants dans une attaque qui s’est produite à Ramot, quartier de colonisation juive à Jérusalem-Est – partie de la Ville sainte annexée par Israël.

Et le 12 février, les forces israéliennes ont tué un adolescent palestinien lors d’un raid de l’armée dans le nord de la Cisjordanie.

Depuis le début de l’année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 46 Palestiniens (aussi bien des combattants que des civils, dont des mineurs), neuf civils israéliens (dont trois mineurs), et une Ukrainienne, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.

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