Le ministère russe des Affaires étrangères a appelé à une normalisation de la situation au Niger, après le putsch du 26 juillet et la séquestration du président Bazoum. C'est le troisième coup d'Etat en un an.
Maria Zakharova a exprimé ce 27 juillet «l’inquiétude» de la Russie au sujet des récents événements survenus au Niger.
«Nous appelons les parties du conflit à ne pas recourir à la force et à trouver une solution à toutes les questions litigieuses par la voie d’un dialogue pacifique et constructif», a poursuivi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué.
A Niamey, les militaires putschistes ont appelé ce 27 juillet «la population au calme», suite à des incidents lors d’une manifestation dans la capitale, où des centaines de personnes se sont réunies pour les soutenir.
La veille au soir, les militaires putschistes avaient annoncé à la télévision nationale avoir renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis 2021, en raison de «la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale». Le président nigérien Mohamed Bazoum est quant à lui toujours séquestré.
Appels unanimes à la libération de Mohamed Bazoum
«Nous comptons sur la libération rapide du président Mohamed Bazoum» a déclaré Maria Zakharova, qui a indiqué que la Russie espérait «une normalisation rapide de cette crise politique dans l’intérêt du rétablissement de la paix civile et pour le bien du peuple nigérian, notre ami.»
De l’autre côté du globe, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a dit avoir pu parler avec Mohamed Bazoum le 26 juillet afin de lui assurer «clairement que les États-Unis le soutenaient résolument en tant que président démocratiquement élu du Niger».
La France a fermement condamné «toute tentative de prise de pouvoir par la force» au Niger, «Nous appelons au respect et à la restauration immédiate de l’intégrité des institutions démocratiques du Niger», a déclaré ce 27 juillet le Quai d’Orsay. Même ton en Allemagne, qui demande à l’armée «de retourner dans ses casernes».
Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, jusqu’alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel miné par les attaques de groupes liés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d’Etat depuis 2020.
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