L'accès à la présidence du Niger à Niamey était bloqué ce 26 juillet en raison d'un «mouvement d'humeur» de la garde présidentielle. Suite à l’échec de «pourparlers», l’armée se tiendrait prête à intervenir.
Le président nigérien Mohamed Bazoum est retenu ce 26 juillet à Niamey par la garde présidentielle à l’issue de «pourparlers» qui ont échoué et l’armée a lancé «un ultimatum» à la garde, a appris l’AFP de source proche de la présidence.
«Au terme des pourparlers, la garde présidentielle a refusé de libérer le président, l’armée lui a lancé un ultimatum», a déclaré cette source sous couvert d’anonymat, à la suite d’un «mouvement d’humeur» de membres de la garde présidentielle qui ont bloqué l’accès de la présidence à Niamey.
Une histoire marquée par les putschs
Dans un message publié sur Twitter, rebaptisé «X», la présidence du Niger indique que ce 26 juillet au matin, «des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale».
Le Président de la République et sa famille se portent bien.
L’ Armée et la Garde Nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments.— Présidence du Niger (@PresidenceNiger) July 26, 2023
«L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments», ajoute la présidence, en affirmant que «le président de la République et sa famille se portent bien».
L’histoire du Niger, pays pauvre en proie à la violence djihadiste, est jalonnée de putschs et de tentatives de coups d’Etat. Depuis l’indépendance de cette ex-colonie française en 1960, il y en a eu quatre : le premier en avril 1974 était dirigé contre le président Diori Hamani, alors que le dernier en février 2010 a renversé le président Mamadou Tandja. Les tentatives de putsch, elles, ont été nombreuses.
Arrestation de militaires après une tentative de coup d’Etat au Niger