Les militaires au pouvoir au Niger ont indiqué à Paris avoir «instruit» les services de police de la nécessité de procéder à l'expulsion de l'ambassadeur français à Niamey.
Les militaires au pouvoir au Niger ont annoncé avoir «instruit les services de police» afin de procéder à «l’expulsion» de l’ambassadeur de France à Niamey, dans un courrier adressé à Paris consulté le 31 août par l’AFP, après l’expiration d’un ultimatum au diplomate français pour quitter le pays.
Selon cette lettre du ministère des Affaires étrangères datée du 29 août, l’ambassadeur Sylvain Itté «ne jouit plus de privilèges et immunités attachés à son statut de membre du personnel diplomatique de l’ambassade de France».
Ses «cartes diplomatiques et visas» ainsi que ceux des membres de sa famille «sont annulés», précise la lettre, ajoutant que les services de police nigériens «sont instruits afin de procéder à l’expulsion» de Sylvain Itté.
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Paris conteste
Le 25 août au soir, les militaires au pouvoir avaient donné 48 heures au diplomate français pour quitter le territoire, ce que Paris a refusé, arguant que ce gouvernement était illégitime et n’avait aucune autorité pour fonder une telle requête.
A l’expiration de ce délai, Sylvain Itté, dont Emmanuel Macron a salué le 29 août le travail, se trouvait toujours en poste à Niamey.
Le 30 août, le porte-parole de l’état-major français, le colonel Pierre Gaudillière, a prévenu que «les forces militaires françaises sont prêtes à répondre à tout regain de tension qui porterait atteinte aux emprises militaires et diplomatiques françaises au Niger» et que «des dispositions ont été prises pour protéger ces emprises».
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