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Niger : les putschistes dénoncent l’accord militaire avec la France, Paris s’y oppose

La France a réagi ce 4 août à la dénonciation des accords de coopération militaire par les putschistes au Niger en soulignant que «seules les autorités nigériennes légitimes» étaient en mesure de les rompre.

«La France rappelle que le cadre juridique de sa coopération avec le Niger en matière de défense repose sur des accords qui ont été conclus avec les autorités nigériennes légitimes», a indiqué ce 4 août le ministère français des Affaires étrangères. 

Ces autorités «sont les seules que la France, comme l’ensemble de la communauté internationale, reconnaît», a-t-il ajouté, tout en «prenant note» du communiqué de la junte.

L’ex-chef de la garde présidentielle au Niger, le général Abdourahamane Tiani, a pris le pouvoir le 26 juillet, retenant prisonnier le président élu Mohamed Bazoum depuis cette date. Le 3 août, les militaires au pouvoir ont annoncé, dans un communiqué lu à la télévision, qu’ils dénonçaient «les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense» avec Paris.

La France compte encore 1 500 hommes au Niger

La France, qui a évacué 577 de ses ressortissants au Niger les 1er et 2 août, compte 1 500 soldats déployés pour la lutte antidjihadiste dans ce pays miné par les violences de ces groupes armés. 

La présence de la France a aussi été remise en cause le 3 août lors de vastes manifestations à Niamey en soutien aux putschistes.

Le 3 août, la ministre française des Affaires étrangères s’est entretenue avec son homologue américain Antony Blinken. «Nous restons attachés au rétablissement de la démocratie au Niger et soutenons le président démocratiquement élu», a souligné Catherine Colonna dans un message posté sur le réseau X (ex-Twitter). Etats-Unis et Européens restent déterminés à faire pression pour faire libérer le président Bazoum.

L’ambassadrice du Niger en France, Aïchatou Boulama Kané, a affirmé ce 4 août à l’AFP «être toujours» l’ambassadrice en France «du président légitime Mohamed Bazoum», ajoutant qu’elle jugeait «comme nulle et non avenue» la décision des putschistes de mettre fin à ses fonctions, elle qui est en poste en France depuis juillet 2022. 

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a dénoncé le putsch et posé un ultimatum, jusqu’au 6 août, pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel, sous peine d’utiliser «la force».

«Il est peu probable que l’intervention de forces extra-régionales puisse améliorer la situation», a déclaré ce 4 août à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tout en appelant au «retour rapide à l’ordre constitutionnel» au Niger.

La tension monte au Niger : la fin de l’ultimatum de la Cédéao approche, Bazoum appelle à l’aide

 

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