Alors que l'enquête suédoise a dit confirmer la piste d'un sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 qui ont été endommagés en septembre, Moscou ne souhaite pas s'arrêter là. Le porte-parole du Kremlin demande l'identification des responsables.
Alors que le procureur en charge de l’enquête préliminaire suédoise a confirmé que les gazoducs Nord Stream 1 et 2 avaient bien été sabotés, le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov a fait savoir que la Russie souhaitait maintenant identifier «ceux qui sont derrière cette explosion».
Commentant l’enquête préliminaire suédoise sur les explosions qui ont touché en septembre les gazoducs de la mer Baltique, Dimitri Peskov a fait remarquer le 18 novembre que «le fait même que des données aient déjà commencé à paraître en faveur de la confirmation d’un sabotage ou d’un attentat, on peut l’appeler comme on veut, confirme une fois de plus les informations dont la partie russe disposait et dispose toujours».
«Il est très important de ne pas s’arrêter là», ajoute le porte-parole du Kremlin avant de préciser qu’il faut «identifier ceux qui sont derrière cette explosion».
«Des restes d’explosifs» et «des objets étrangers découverts»
«Les analyses qui ont été réalisées montrent des restes d’explosifs sur plusieurs des objets étrangers découverts», a déclaré dans un communiqué le procureur Mats Ljungqvist, en charge de l’enquête préliminaire sur l’explosion des gazoducs Nord Stream 1 et 2. «La poursuite de l’enquête préliminaire pourra montrer si quelqu’un peut être poursuivi pour crime», a ajouté le parquet.
Fin septembre, quatre énormes fuites de gaz avaient été détectées sur les gazoducs reliant la Russie à l’Allemagne, toutes dans les eaux internationales. Deux se trouvent toutefois dans la zone économique suédoise et deux dans celle du Danemark. Les inspections préliminaires sous-marines avaient renforcé les soupçons de sabotage, les fuites ayant été précédées d’explosions, selon les enquêteurs.
Depuis le début du conflit en Ukraine, les deux pipelines, qui relient la Russie à l’Allemagne, ont été au cœur de tensions géopolitiques.
Hors service au moment des faits, les deux gazoducs contenaient toutefois d’importantes quantités de méthane, qui se sont échappées pendant plusieurs semaines provoquant des bouillonnements impressionnants.
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