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«N’oublions pas les souffrances que nous avons infligées» : Villepin reprend BHL sur l’Ukraine

Face à Bernard-Henri Lévy, l'ex-Premier ministre a appelé à ne pas oublier «le martyr qu'a connu le peuple irakien» et a estimé qu'une réponse militaire occidentale à l'intervention russe en Ukraine aggraverait les souffrances des civils.

Lors d’une émission spéciale intitulée Ukraine : la guerre en Europe diffusée dans la soirée du 24 février sur France 2, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin s’est ouvertement opposé à Bernard-Henri Lévy, ce dernier souhaitant une réponse militaire occidentale en Ukraine.

«Pas suffisant» : BHL appelle l'Europe à armer davantage l'Ukraine


«Pas suffisant» : BHL appelle l’Europe à armer davantage l’Ukraine

Celui qui fut également ministre des Affaires étrangères s’est exprimé en ces termes : «N’oublions pas, Bernard-Henri Lévy, les souffrances, le martyr qu’a connu le peuple irakien, le martyr, la souffrance qu’a connu le peuple libyen. Je vous parle de la souffrance des peuples […] N’oublions pas les souffrances que nous avons infligées, par des interventions militaires sans issue.»

«Moi je vous parle des souffrances que, à cet instant même, l’armée de Poutine est en train d’infliger aux civils d’Ukraine», lui a alors rétorqué l’écrivain, ce à quoi Dominique de Villepin a répondu sans ambages : «Eh bien ne les aggravons pas ces souffrances ! La réponse militaire les aggravera, conduira Vladimir Poutine à surenchérir dans une escalade militaire où sa détermination sera toujours plus grande que la nôtre.»

Je ne crois pas que la posture sur des plateaux de télévision sois la bonne réponse

«La résistance ne doit pas se placer sur ce terrain là [militaire], nous avons d’autres moyens d’atteindre [Vladimir Poutine] et je ne crois pas que la posture sur des plateaux de télévision soit la bonne réponse», a conclu l’homme qui a prononcé le discours contre l’intervention militaire en Irak devant le Conseil de sécurité des Nations unies en 2003. 

Bernard-Henri Lévy avait déjà apporté son soutien au coup d’Etat de 2014, qui s’était soldé par la chute du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, en se rendant notamment auprès des manifestants du Maïdan.




«Les armées n’ont pas réglé la question terroriste, elles ont aggravé les choses», selon de Villepin


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