Alors que la première journée de grève contre la réforme des retraites a rassemblé plus d'un million de personnes en France, la CGT-Cheminots veut inscrire la mobilisation dans la durée pour «établir un rapport de force» avec le gouvernement.
Au lendemain d’une manifestation massive qui a rassemblé plus d’un million de personnes, selon le ministère de l’Intérieur (plus de deux millions selon certains syndicats), dans les rues en France contre la réforme des retraites, le secrétaire général de la CGT-Cheminots Laurent Brun a annoncé le 20 janvier que les cheminots se mobiliseront probablement au-delà de la seule date du 31 janvier,
«Nous travaillons sur l’élévation du niveau de mobilisation chez les cheminots et effectivement, on ira probablement au-delà de ce qui est programmé par les intersyndicales confédérales», a déclaré le dirigeant du premier syndicat de la SNCF sur RMC.
46,3% de grévistes au sein de la SNCF pour la première journée de grève
Dans l’après-midi du 20 janvier, l’ensemble des syndicats cheminots de la SNCF doivent se réunir en interfédérale pour décider de la suite à donner au mouvement.
Les huit grandes centrales syndicales ont arrêté la date du 31 janvier pour la prochaine mobilisation interprofessionnelle.
«Il est très probable qu’on fera plus que le 31. Après, est-ce que ce sera avant ou après, ça, c’est ce dont on va discuter cet après-midi», a-t-il insisté, soulignant «la très très forte détermination des agents pour peser» dans le débat sur les retraites.
Le 19 janvier, la SNCF a enregistré un taux de grévistes de 46,3%, inférieur à celui de la première journée de mobilisation en 2019 (55,6%), organisée contre le premier projet de réforme du système de retraites. Laurent Brun évoque lui «quasiment 60% de grévistes».
«Nous ne sommes qu’au début du processus et le gouvernement a l’air de considérer qu’il y a eu une manifestation, c’est comme ça, c’est un témoignage», a-t-il observé. «Nous n’en sommes pas au témoignage, nous allons établir un rapport de force comme le gouvernement le souhaite car il n’y a que ça qu’il entend», a indiqué Laurent Brun.
«Non seulement on souhaiterait que cette réforme capote, mis en plus on voudrait revenir sur les réformes précédentes», a-t-il ajouté. «Comme le disaient mes camarades, non seulement on ne lâche rien, mais on reprend tout. Nous voulons un départ à 60 ans pour tous et 55 ans pour les métiers difficiles», a complété Laurent Brun.
Heurts en marge de la mobilisation parisienne contre la réforme des retraites (IMAGES)