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Nucléaire iranien : Téhéran balaie les doutes après un rappel à l’ordre de l’AIEA

Téhéran a clarifié la situation sur l'interconnexion de deux centrifugeuses et a évoqué une erreur d'«inattention» d'un inspecteur. L'AIEA s'était en effet inquiétée de cette modification technique non déclarée.

L’Iran a évoqué dans la soirée du 1er février une erreur d’«inattention» d’un inspecteur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), après un rappel à l’ordre sur une modification technique non déclarée dans une installation de son programme nucléaire, a rapporté l’agence Irna.

L’instance onusienne, chargée de vérifier le caractère pacifique des activités nucléaires, affirme avoir «détecté lors d’une visite inopinée le 21 janvier que deux cascades de centrifugeuses étaient interconnectées d’une manière sensiblement différente» à ce qui avait été déclaré par Téhéran, selon un rapport consulté le 1 février par l’AFP.

«Un inspecteur de l’agence a rapporté par inattention que l’Iran avait apporté des changements au mode opératoire sur le site d’enrichissement […] sans l’avoir signalé au préalable», a déclaré le porte-parole de l’Organisation de l’énergie atomique iranienne, Behrouz Kamalvandi, cité par l’agence officielle de communication IRNA. 

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Téhéran a bien fourni des «explications» aux inspecteurs et «l’inspecteur en question s’est rendu compte de son erreur», a-t-il assuré. 

«Après coordination avec le secrétariat de l’agence, l’affaire a été résolue», a ajouté Behrouz Kamalvandi.

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Le 1er février, le chef de l’AIEA Rafael Grossi s’était dit «préoccupé» par une «modification significative» effectuée dans l’usine souterraine de Fordo «sans en avoir informé l’agence en amont».

«Si M. Grossi a fait cette déclaration, je pense que ses informations n’ont pas été mises à jour», a rétorqué Behrouz Kamalvandi, ajoutant que l’agence atomique iranienne avait déjà répondu à une lettre de l’AIEA à cet effet.

Le site de Fordo est particulièrement surveillé depuis que l’Iran a commencé à y produire de l’uranium enrichi à 60% en novembre 2022, en plus du site de Natanz. 

Ce seuil dépasse largement celui de 3,67% fixé par l’accord de 2015 entre Téhéran et les grandes puissances et se rapproche des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique.

Depuis le retrait des Etats-Unis de ce pacte en 2018 et le rétablissement des sanctions, la République islamique, qui a toujours nié vouloir se doter de la bombe atomique, s’est progressivement affranchie de ses engagements.

«Ils ont amassé suffisamment de matériel nucléaire pour fabriquer plusieurs armes nucléaires», même si d’autres étapes sont nécessaires, avait averti la semaine dernière Rafael Grossi devant le Parlement européen.

Les négociations pour ranimer l’accord, qui avaient démarré en avril 2021, sont au point mort dans un contexte de tensions croissantes entre l’Iran et les grandes puissances occidentales.

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