Le centre des finances publiques de Bron, en périphérie de Lyon, a été partiellement détruit par un incendie criminel. Le ministre des Comptes publics s’est rendu sur place, où il a promis la plus grande fermeté à l’encontre des auteurs du sinistre.
«On s’en prend à toute la France qui travaille, car qui va payer à la fin pour tout cela ? Ce sont les impôts des Français !».
Face aux caméras, Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, a vivement condamné l’incendie du centre des impôts de Bron, commune de la métropole lyonnaise. Cible d’un départ de feu dans la nuit du 30 au 31 mars, qui a détruit des dizaines de mètres carrés, le bâtiment des finances publiques est resté fermé ce 31 mars. Un tag «on ira jusqu’à l’Elysée», siglé du A des anarchistes, a été retrouvé inscrit au sol devant l’entrée, laissant peu de doute sur l’origine criminelle du sinistre souligne Le Progrès.
Scandalisé par l’incendie criminel du centre des impôts de #Bron. Ses auteurs s’en prennent aux Français fragiles, qui ont le plus besoin d’accéder à l’accompagnement humain dans ces services publics. Nous les identifierons et nous les punirons. pic.twitter.com/t92QjcF383
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) March 31, 2023
«Il faut être intransigeant face à ces actions et ces violences» a déclaré Gabriel Attal venu, au détour d’un déplacement à Lyon prévu de longue date, exprimer sa «solidarité» avec les agents de son administration. Des marques d’effraction ont été constatées sur une porte d’accès et des produits inflammables retrouvés, selon le ministre. «L’enquête a démarré, les auteurs seront identifiés et ils seront punis sévèrement», a-t-il précisé.
Un «préjudice» pour les contribuables
De son côté, le premier syndicat de Bercy juge l’incendie «préjudiciable». Un préjudice tant pour les agents des finances publiques que pour les contribuables, «privés pour plusieurs semaines de leur service public de proximité, et ce à quelques jours du début de la campagne déclarative sur les revenus», regrette ce syndicat opposé en outre à la réforme des retraites.
Un «acte volontaire» également condamné sur Twitter par le secrétaire général de l’Unsa fonction publique, Luc Farré. Ce dernier a souligné qu’il existait «d’autres moyens d’action pour combattre la réforme des retraites».
«Si ceux qui procèdent à ces violences défendaient vraiment les plus fragiles comme ils le disent, ils ne s’attaqueraient pas aux services publics qui sont là précisément pour accueillir les plus fragiles», a déclaré Gabriel Attal. Ce dernier a rappelé qu’un poste de police municipale à Lyon avait été dégradé le 30 mars au soir, durant une manifestation dénonçant les violences policières lors du week-end de protestation à Sainte-Soline contre les «méga-bassines».
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