Au côté de militaires, le président russe Vladimir Poutine a pris la parole lors d'un discours diffusé à la télévision, afin de transmettre ses vœux de Nouvel An, de tirer un bilan de l'année écoulée et de tracer un cap pour la nation.
«Chers citoyens de la Russie, chers amis, l’année 2022 touche à sa fin. Ce fut une année de décisions difficiles, nécessaires, d’étapes cruciales vers l’obtention de la pleine souveraineté de la Russie et de consolidation puissante de notre société» : c’est par ces mots que le président russe Vladimir Poutine a débuté ses traditionnels vœux à la nation du Nouvel An, dans la soirée de ce 31 décembre 2022. Cette année, bien évidemment marquée par le déclenchement de l’«opération militaire spéciale» russe en Ukraine, a notamment permis, selon le chef d’Etat, «d’éclaircir beaucoup de choses, de distinguer clairement le courage et l’héroïsme de la trahison et de la couardise».
Ce fut une année de décisions difficiles, nécessaires, d’étapes cruciales vers l’obtention de la pleine souveraineté de la Russie
Le dirigeant considère que les événements «décisifs» survenus en 2022 ont jeté les bases de la «véritable indépendance» de la nation russe – cause pour laquelle se bat, précisément, son peuple. «Nous défendons notre peuple sur nos propres territoires historiques, dans les nouvelles entités de la Fédération de Russie, en construisant et en créant tous ensemble. L’essentiel est le destin de la Russie. Défendre la patrie est notre devoir sacré envers nos ancêtres et nos descendants», a souligné Vladimir Poutine, qui s’exprimait, dans cette vidéo de vœux de Nouvel An, devant des militaires. «La rectitude morale et historique est de notre côté», a également affirmé le dirigeant russe.
Dénonciation de l’attitude «hypocrite» de l’Occident
S’il a défendu le bien-fondé de l’opération militaire en Ukraine, le chef d’Etat a également pointé du doigt le rôle délétère et belliqueux joué, selon lui, par les Occidentaux. «Pendant des années, les élites occidentales nous ont hypocritement assuré de leurs intentions pacifiques, notamment quant à la résolution du conflit éprouvant du Donbass», a-t-il déclaré, affirmant que les Occidentaux avaient «encouragé par tous les moyens les néo-nazis du monde entier qui ont continué à mener des actions militaires et ostensiblement terroristes contre les citoyens pacifiques des Républiques populaires de Donbass».
L’Ouest, selon Vladimir Poutine, a menti sur ses intentions pacifiques «tout en se préparant à l’agression» et, aujourd’hui, l’admettrait «ouvertement» tout en «utilis[ant] cyniquement l’Ukraine et son peuple pour affaiblir et diviser la Russie»» – une référence, potentiellement, aux récentes déclarations d’Angela Merkel et de François Hollande sur le rôle des accords de Minsk.
«Pour le bien de la Russie, pour l’avenir de notre chère Patrie, la seule»
Dans ce contexte particulier, le président de la Fédération de Russie a adressé ses vœux à tous les participants à l’«opération militaire spéciale» et à tous les effectifs des forces armées. Il a remercié «tous ceux qui soutiennent les besoins de guerre» : les chauffeurs et les cheminots qui approvisionnent les lignes de front, les médecins, les infirmiers, les ouvriers ou encore les ingénieurs.
Sur un plan plus global, Vladimir Poutine a conclu son intervention en émettant le souhait que les Russes surmontent ensemble «toutes les difficultés» auxquelles leur pays sera confronté, maintiennent «grande et indépendante» leur nation, aillent de l’avant et gagnent «pour le bien de [leurs] familles et pour le bien de la Russie, pour l’avenir de [leur] chère Patrie, la seule».
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