Ce 26 octobre, le Premier ministre hongrois Viktor Orban s'est dit «fier» de rester en lien avec la Russie, malgré la guerre en Ukraine, revendiquant sa «stratégie» en faveur de la paix.
«Nous maintenons ouvertes toutes les lignes de communication avec les Russes. Sinon, il n’y aura aucune chance de paix», a déclaré Viktor Orban à son arrivée à un sommet européen à Bruxelles ce 26 octobre. «Il s’agit d’une stratégie, nous en sommes fiers», a-t-il ajouté.
Le dirigeant nationaliste avait rencontré le 17 octobre en Chine Vladimir Poutine. Le président russe avait alors salué cette possibilité d’échanger, en dépit de divergences. Le chef de l’exécutif hongrois avait souligné que cette rencontre était difficile mais que l’objectif de la Hongrie était de coopérer.
Grincements de dents dans l’UE
Cette rencontre a fait grincer des dents au sein de l’Union européenne. «A l’égard d’un pays qui souffre chaque jour sous les attaques russes, c’est un véritable bras d’honneur», a réagi le Premier ministre luxembourgeois sortant, Xavier Bettel. «Evidemment, le signal envoyé par cette image [de la rencontre Orban/Poutine] n’est pas positif et n’est pas utile», a-t-on affirmé dans l’entourage du président français Emmanuel Macron.
Cependant, «si l’on regarde ce que l’Union européenne a fait, et ce que la Hongrie a fait sur la question du conflit provoqué par la Russie en Ukraine, on constate assez facilement que toutes les décisions prises ont été prises à l’unanimité, notamment en matière de sanctions», ajoute-t-on de même source.
Budapest suit son intérêt national
La Hongrie a de fait approuvé toutes les sanctions décidées par l’UE contre la Russie, mais Viktor Orban s’est efforcé d’en adoucir certaines, obtenant des dérogations. Les relations entre Budapest et Kiev restent tendues. Bien que membre de l’OTAN, la Hongrie refuse de fournir toute contribution militaire à l’Ukraine et continue de se fournir en gaz auprès de la Russie.
Poutine rencontre Orban et salue les liens avec la Hongrie en dépit des circonstances