La maire de Paris a adressé un courrier au ministère de l'Intérieur où elle accusé Didier Lallement de «désengager» des policiers chargés de la sécurité du feu d'artifice du 14 Juillet. La préfecture de police a réfuté l'accusation de l'édile.
La maire de Paris Anne Hidalgo a accusé le 13 juillet le préfet de police Didier Lallement de «désengager» des policiers chargés de la sécurité du feu d’artifice du 14 Juillet dans la capitale, un nouvel épisode des relations tendues entre ces deux personnalités.
Dans un courrier au ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, elle dénonce un «désengagement inédit et non concerté» de la préfecture de police du «périmètre du Champ de Mars», ce qui «met en péril l’accueil dans les meilleures conditions de sécurité des 70 000 personnes» attendues sur le site pour le feu d’artifice.
«A nouveau, le préfet de police joue avec la sécurité des Parisiens et des visiteurs de la capitale en fragilisant au dernier moment un dispositif conjoint ville-préfecture de police pourtant robuste et éprouvé», regrette Anne Hidalgo, qui réclame le «soutien» du ministre de l’Intérieur et déplore «de devoir faire appel à la responsabilité de l’Etat».
La préfecture de police dément tout désengagement
«La préfecture de police ne se désengage pas», a répondu la préfecture de police sur Twitter, en rappelant que 1 500 policiers et gendarmes allaient être mobilisés à Paris pour les festivités du 14 Juillet.
#14Juillet | La @prefpolice ne se désengage pas. Elle assume pleinement ses missions d'anti-terrorisme et d'anti-délinquance avec 1500 policiers et gendarmes mobilisés autour du feu d'artifice organisé par la ville de Paris. pic.twitter.com/SW8p7avKcd
— Préfecture de Police (@prefpolice) July 13, 2022
L’institution a expliqué venir «en appui des agents de la ville chargés des filtrages des spectateurs sur le Champs-de-Mars, pour empêcher toute intrusion malveillante ou à caractère terroriste». «Il revient à la ville de Paris, organisatrice de l’événement, d’assurer la gestion des accès des spectateurs souhaitant assister au feu d’artifice», a-t-elle ajouté.
Cette polémique marque un nouvel épisode de la relation tendue entre la maire de Paris et le préfet Lallement, annoncé partant dans quelques jours : place de la voiture dans la capitale, lutte contre le crack, réaménagement autour de la tour Eiffel… les deux personnalités n’ont cessé de ferrailler depuis l’arrivée du haut fonctionnaire dans la capitale en 2019.
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