Plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Paris contre le racisme et les violences policières, à l'appel notamment des organisations Attac, Droit au Logement, le Mouvement National Lycéen, la FSU et Solidaires.
Réunis place du Châtelet dans l’après-midi du 19 mars, plusieurs milliers de manifestants (2 100 selon le ministère de l’Intérieur, entre 8 et 10 000 pour les organisateurs) se sont élancés en direction de la place Stalingrad derrière deux banderoles proclamant «stop aux crimes d’Etat» et «d’où que l’on vienne, où que l’on soit né, notre pays s’appelle Solidarité», avec également le slogan «le racisme est un virus, stoppez-le». Des images de la mobilisation ont été diffusées sur Twitter, notamment par le journaliste Nicolas Mayart.
La #manifestation contre les racismes et les violences d'État s'élance de la place du Châtelet, à #Paris.
Quelques milliers de personnes. Fort encadrement policier. #ViolencesPolicierespic.twitter.com/DTsGJMorKj
— Nicolas Mayart (@Nicomay) March 19, 2022
Ils répondaient à l’appel du «Réseau d’entraide Vérité et Justice» et de la «Campagne antiracisme et solidarité» qui réunit diverses organisations, dont Attac, Droit au Logement, le Mouvement National Lycéen (MNL) ou des syndicats comme la FSU ou Solidaires.
Très belle mobilisation antiraciste et solidaires, avec notamment à Paris les camarades grévistes de Chronopost, DPD et RSI en grève pic.twitter.com/xMZEvmSm1v
— Union syndicale Solidaires (@UnionSolidaires) March 19, 2022
La mobilisation – à l’occasion de la journée mondiale contre le racisme et de celle également en mars contre les violences policières – vise à «réaffirmer [les] valeurs d’antiracisme et d’égalité des droits», a expliqué à l’AFP Cybèle David, secrétaire nationale de Solidaires, citant parmi les revendications la régularisation des immigrés clandestins.
«Ce que l’on demande c’est que ce ne soit plus admissible en 2022, à l’heure où on est en pleine élection présidentielle, qu’on stigmatise étrangers et étrangères, alors qu’à l’heure actuelle, la guerre en Ukraine démontre qu’on est capables d’accueillir des réfugiés», a aussi affirmé Raji Aletcheredji, secrétaire fédéral de Solidaires étudiants.
Des proches de victimes de violences policières étaient réunis derrière la banderole du «Réseau d’entraide» avec des t-shirts pour «Lamine», «Sabri», «Ibrahima» ou encore «Cédric».
Certains ont pris la parole pour raconter leur histoire, comme la sœur de Lamine, mort en 2007 «par clé d’étranglement et plaquage ventral», ou ce père ingénieur, qui a relaté son combat pour la vérité après la mort de son fils de 19 ans «tué d’une balle en plein cœur lors d’un banal contrôle routier» à Marseille en 2021.
Le cortège, qui a lieu chaque année à la mi-mars, est resté bloqué un moment, les manifestants protestant contre l’important dispositif mis en place par les forces de l’ordre.
Le député de La France insoumise, Eric Coquerel, était présent au rassemblement, dénonçant une «liberté de manifester […] mise à mal jusqu’au bout sous [Emmanuel] Macron [et le préfet Didier] Lallement».
Présent à la marche contre le racisme et les violences policières, totalement pacifique et pourtant obligée d’avancer encadrée par la police sur ordre direct de la préfecture.
Décidément la liberté de manifester aura été mise à mal jusqu’au bout sous Macron/Lallement pic.twitter.com/RzCRA6qjSA— Eric Coquerel (@ericcoquerel) March 19, 2022
D’autres cortèges étaient prévus en France, à Toulouse, Bordeaux ou encore Lyon, selon les organisateurs.
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