Le porte-parole du Kremlin a déclaré le 11 juin qu'un accord de paix avec l'Ukraine n'était pas envisageable à ce jour, regrettant l'absence de base, «même fragile», pour ouvrir des négociations.
Peskov : «Contenir notre pays est une constante absolue de la politique américaine et britannique»
«Aucune des conditions préalables à un accord [avec Kiev] n’est remplie», a indiqué Dmitri Peskov au micro la chaîne Russie 1, répondant à une question sur les chances d’aboutir à un compromis.
«Il n’existe aucune base de dialogue, même fragile», a de surcroît précisé le porte-parole du Kremlin, expliquant cette situation par le refus du gouvernement ukrainien et par l’interdiction de principe opposée à toute négociation par les «maîtres [d’outre-Atlantique]».
Dmitri Peskov a de surcroît tancé la stratégie de Washington et Londres : «Contenir notre pays est une constante absolue de la politique américaine et britannique.»
Fin mai 2023, par la voix du vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Galouzine cité par l’agence TASS, la diplomatie russe posait comme conditions l’arrêt des combats, mais aussi que l’Ukraine renonce à entrer dans l’OTAN et l’Union européenne et revienne à un statut neutre et, enfin, protège les droits des citoyens russophones.
Le conseiller du président ukrainien Mykhaïlo Podoliak a critiqué en retour sur Twitter «l’incapacité factuelle et légale du leadership russe» et exigé le retrait immédiat des troupes russes, la reconnaissance de la souveraineté des Etats post-soviétiques, la création d’une zone démilitarisée sur le territoire russe et la diminution du nombre de missiles de longue portée. Il a en outre appelé à la réunion d’une conférence internationale dédiée au contrôle de l’arsenal nucléaire russe et à des «réparations» établies juridiquement, comprenant notamment le versement au profit de l’Ukraine d’actifs russes placés à l’étranger.
Dmitri Peskov prononçait ces propos à la veille de la première réunion à Paris du «Triangle de Weimar», réunissant les dirigeants français, allemand et polonais dans le but de coordonner l’aide militaire à l’Ukraine et d’envisager pour le pays des garanties de sécurité.
La France illégitime pour organiser un «sommet de la paix» pour l’Ukraine, selon Peskov