France

Un collectif de migrants envahit l’Hôtel de Ville de Paris pour demander des logements (VIDEOS)

Des membres du collectif «La Chapelle debout !» ont forcé les portes de l'Hôtel de Ville de Paris ce 7 octobre, entrant dans la cour pour réclamer une entrevue avec la maire Anne Hidalgo, afin d'obtenir rapidement des hébergements.

Des membres du collectif de migrants et de leurs soutiens «La Chapelle debout !» ont pénétré dans l’Hôtel de Ville de Paris le 7 octobre en début d’après-midi, les personnes mobilisées ayant forcé les portes avant d’entrer dans la cour de la mairie. Selon BFM TV, une cinquantaine de migrants de diverses nationalités (Afghans, Maliens, Mauritaniens…) ont participé à cette action, qui vise à obtenir un rendez-vous avec la maire de Paris Anne Hidalgo afin d’obtenir des logements.

Le collectif a publié un message au ton virulent pour demander du soutien et expliciter les motifs de cette action coup de poing. «Nous, habitants de l’Ambassade des immigrés, occupons l’Hôtel de Ville de Paris aux côtés de nos frères et sœurs, migrants comme nous, à la rue comme nous, à Stalingrad, à la Chapelle [dans le nord-est de la capitale]», proclame-t-il, expliquant que la mobilisation vise à ce que «les promesses de relogement faites […] par la mairie et Ian Brossat (adjoint au logement, hébergement d’urgence et protection des réfugiés) deviennent réalités !». Le collectif évoque ainsi des promesses faites en juin par l’adjoint, et qui ne se sont pas concrétisées jusqu’à présent, alors que les migrants, expulsables à tout moment selon le collectif, «n’ont plus le temps d’attendre».

Les migrants accusent l’équipe d’Anne Hidalgo de tenir un double discours

Très sévère avec l’équipe municipale, le collectif dénonce une mairie qui «ne cesse de se défausser sur les autres institutions» et qui «met en scène son opposition à l’Etat», tout en installant des grilles sur les lieux de campement et en fermant les points d’eau potable selon les militants. Ceux-ci moquent le statut affiché de «ville-refuge» de la capitale, alors qu’elle ne serait en fait accueillante qu’avec les touristes et les riches. «La Chapelle debout !» dénonce aussi une inégalité de traitement entre les réfugiés ukrainiens et les autres, constatant que «quand des Ukrainiens arrivent, la mairie trouve des solutions mais à nous qui sommes à la rue, elle nous répond qu’elle n’est pas responsable et qu’elle n’a pas les moyens».

Les migrants dénoncent enfin la fermeture de «14 000 places d’hébergement d’urgence», avec le plein consentement de la mairie, qui serait «bien contente» de pouvoir les utiliser pour accueillir les visiteurs à l’occasion des Jeux olympiques prévus en 2024.

Selon le collectif, une délégation s’apprêtait à être reçue, en milieu d’après-midi, par le cabinet d’Anne Hidalgo, la mairie ayant posé pour préalable que les militants sortent de la cour de l’Hôtel de Ville. Cette condition semble avoir été rejetée après une assemblée générale «traduite en français, anglais et arabe», à l’issue de laquelle le collectif a décidé de ne pas quitter les lieux «sans garanties d’avoir de réelles solutions pour tous en sortant».

La droite réclame le renvoi des clandestins

La droite n’a pas tardé à réagir à cette intrusion, à commencer par le Rassemblement national, par la voix de la vice-présidente de l’Assemblée nationale Hélène Laporte et de Jordan Bardella, candidat à la présidence du parti. Celui-ci a dénoncé des migrants «encouragés par l’extrême-gauche» se permettant d’«exiger avec agressivité, comme si tout leur était dû». «La France ne doit plus être l’hôtel de l’Afrique : appliquons la loi, renvoyons les clandestins chez eux», a-t-il réclamé.

«Bien fait pour Hidalgo qui l’a tant cherché !», a pour sa part lancé le porte-parole du parti zemmouriste Reconquête! Gilbert Collard, dénonçant lui aussi l’action des migrants. 




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