Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, en visite à l'hôpital de Cayenne, a dénoncé les «bavardages inutiles et méprisants pour les gens» d'Emmanuel Macron qui a dévoilé son plan face à la crise du système de santé.
En visite à l’hôpital de Cayenne, Jean-Luc Mélenchon a fustigé le 6 janvier les «bavardages inutiles» d’Emmanuel Macron.
«Le président Macron est un libéral forcené et halluciné. Quand on se rend sur place à l’hôpital, on se rend compte qu’il ne prend pas les bonnes décisions», a déclaré le fondateur de La France insoumise, en déplacement d’une semaine en Guyane.
Le président Macron est un libéral forcené et halluciné
Qualifiant le discours d’Emmanuel Macron de «bavardages inutiles et méprisants pour les gens», Jean-Luc Mélenchon a constaté, à l’issue d’une visite de 2 heures 30 à l’hôpital, «l’état de fatigue des soignants, le manque de personnel, certaines formes d’épuisement des structures que l’on retrouve dans de nombreux établissements de soins». «Or je le redis bien fort, ce n’est pas compliqué de régler les problèmes à condition d’avoir une vision de la vie humaine qui repose sur les intérêts des êtres humains et pas tenir des comptes», a-t-il estimé.
Plus spécifiquement à la Guyane, c’est le manque «de services pour garantir un haut niveau de prise en charge qui fait défaut», a noté l’ex-député insoumis, citant «la petite enfance, la prise en charge des maladies cardio-vasculaires, la cancérologie».
«Ouvrir tous les services dont on a besoin dans ces domaines-clés nous éviterait les frais que représentent les envois de personne malades que l’on ne peut soigner ici», a poursuivi Jean-Luc Mélenchon.
D’après un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) de 2020, les évacuations sanitaires de la Guyane vers l’Hexagone coûtent 13 millions d’euros annuels aux établissements de santé guyanais. La cardiologie comme la neurologie sont deux domaines qui représentent une grande partie de ces évacuations selon l’Igas.
Emmanuel Macron s’attaque aux 35 heures
Emmanuel Macron a annoncé le même jour au Centre hospitalier sud francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes (Essonne), en banlieue parisienne, une réorganisation de l’hôpital ainsi qu’une série de mesures pour faciliter l’accès des patients à un généraliste et «sortir de ce jour de crise sans fin» dans le système de santé français. Il a notamment plaidé pour la libéralisation de la «télé-expertise». Actuellement, un médecin ne peut réaliser, sur une année civile, plus de 20% de son volume d’activité à distance.
«On doit ensemble travailler à une meilleure organisation du temps de travail», a-t-il également développé, déplorant une «hyper-rigidité» dans l’application des 35 heures, mesure que le chef d’Etat a dénoncé.
Covid-19, bronchiolite, grippe : Braun évoque un système de santé dans une situation «critique»