Selon une étude du ministère de la Santé, plus de 4 300 lits ont été supprimés sur l'année 2021. Rien que sur le premier mandat d'Emmanuel Macron, environ 21 000 lits d'hôpitaux ont été fermés, plus que sous Hollande mais moins que sous Sarkozy.
Plus de 4 300 lits d’hospitalisation complète ont été fermés en 2021 dans les établissements de santé français, qui ont créé dans le même temps 2 700 places d’hospitalisation partielle, selon une étude du ministère de la Santé publiée le 27 septembre.
En plus de l’épidémie de Covid, qui a encore conduit l’an dernier à fermer des services et des chambres doubles, les capacités hospitalières ont aussi subi des «contraintes de personnel ne permettant pas de maintenir les lits», explique la direction statistique des ministères sociaux (Drees).
Au 31 décembre 2021, les 2 984 hôpitaux publics et privés disposaient très exactement de 382 587 lits d’hospitalisation complète, soit 4 316 de moins en un an.
Un chiffre provisoire en léger repli par rapport à 2020 (-4 900) mais encore supérieur aux baisses constatées avant la crise sanitaire.
Moins de lits en raison de l’hospitalisation à domicile ?
Au total, plus de 21 000 lits ont été supprimés sur la période fin 2016 – fin 2021 correspondant en majeure partie au premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Soit deux fois plus que sous son prédécesseur François Hollande (-10 000) mais nettement moins que durant le mandat de Nicolas Sarkozy (-37 000).
Cette tendance au long cours «reflète la volonté de réorganiser l’offre dans un contexte de virage ambulatoire», expression consacrée pour désigner la part croissante des soins sans nuit à l’hôpital, notamment en chirurgie.
Le nombre de places d’hospitalisation «de jour» a d’ailleurs poursuivi sa hausse : 2 743 ont été ouvertes en 2021, portant leur total à 82 502, soit 9 000 de plus en cinq ans.
L’hospitalisation à domicile a également enregistré une nette progression de ses capacités, de 6,8% après un bond de plus de 10% en 2020.
Avec 22 800 patients «pouvant être pris en charge simultanément sur le territoire», ce mode de prise en charge représente désormais «7,6% des capacités totales en hospitalisation complète» hors psychiatrie, contre 2,1% en 2006.
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