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Pologne : la défection d’un juge réfugié en Biélorussie «choque» le gouvernement

Le parquet général polonais a annoncé le 6 mai une enquête pour espionnage visant un juge ayant demandé l’asile politique en Biélorussie. Celui-ci affirme craindre une «affaire d’espionnage montée». Réfugié à Minsk, il dénonce la politique belliqueuse de la Pologne contre la Biélorussie et la Russie.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov, lors d'une conférence de presse à Genève, le 10 janvier 2022 (photo d’illustration).

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«Je vous demande pardon pour mon audace mais je me permets de demander la tutelle et la protection du président (Alexandre Loukachenko) et de la Biélorussie», a déclaré un juge polonais, Tomasz Szmydt, au cours d’une conférence de presse à Minsk, le 6 mai.

Ce dernier, qui se trouve en Biélorussie depuis une semaine, se présente comme juge de la deuxième branche du tribunal administratif de la voïvodie de Varsovie et dit avoir choisi de quitter son pays natal en signe de «protestation» contre le pouvoir polonais.

Il a dénoncé la politique «injuste et malhonnête» de Varsovie à l’encontre de Moscou et Minsk, qui mène selon lui la Pologne à la guerre, comme le rapporte l’agence russe RIA Novosti. La cause selon lui : l’influence de Londres et Washington.

Le parquet polonais ouvre une enquête pour espionnage

Le parquet polonais, cité par l’AFP, a annoncé le 6 mai mener une enquête en rapport avec l’information selon laquelle un juge aurait «demandé l’asile politique à la Biélorussie». Le code pénal polonais prévoit une peine de prison allant entre huit ans et la perpétuité pour les personnes qui fournissent à des services secrets étrangers des informations pouvant «causer des dommages à la République de Pologne». Ce juge serait, selon l’AFP, proche du parti de droite radicale Droit et Justice (PiS).

Les services secrets polonais ABW ont expliqué le même jour dans un communiqué avoir entamé un contrôle «pour vérifier l’étendue des informations classifiées auxquelles le juge avait accès». 

«C’est un cas absolument choquant», a réagi le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski. «Nous avons eu un traître auparavant dans un cas similaire», a-t-il ajouté, s’exprimant à la télévision polonaise. Un soldat polonais, Emil Czeczko, avait fait défection en 2021 en Biélorussie puis avait été retrouvé mort, en mars 2022, selon les autorités biélorusses. 

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