Le ministre polonais de la Justice, Zbigniew Ziobro, a accusé la Commission européenne de vouloir «renverser le pouvoir» en Pologne après la parution du rapport annuel sur l'Etat de droit dans les 27 pays de l'UE.
Le ministre polonais de la Justice a vivement critiqué le rapport annuel de la Commission européenne sur l’Etat de droit dans les 27 pays de l’UE, publié le 13 juillet, en accusant Bruxelles de vouloir «renverser» le pouvoir en place en Pologne.
«La Commission européenne essaie de profiter de la bonne volonté du gouvernement polonais pour nous faire chanter et pour imposer de nouveaux changements», a expliqué à la presse Zbigniew Ziobro, le ministre de la Justice du gouvernement polonais, également président du parti de droite Pologne solidaire (nationaliste et conservateur).
Selon lui, dans ce rapport, «il ne s’agit pas de la justice, mais de renverser le pouvoir qui a un mandat démocratique en Pologne», au bénéfice de l’opposition centriste et son chef, l’ancien président du Conseil européen Donald Tusk.
Zbigniew Ziobro, coalisé avec le parti Droit et Justice (droite nationaliste et conservatrice) de Jaroslaw Kaczynski, a saisi une nouvelle fois l’occasion pour critiquer le gouvernement dans son ensemble qu’il a accusé d’avoir donné son feu vert au mécanisme européen de conditionnalité pouvant conduire à suspendre le versement de fonds européens. «La voie des concessions ne mène nulle part», a-t-il insisté.
Selon le rapport de la Commission, la Pologne, tout comme la Hongrie, se distingue par des «problèmes systémiques» en matière d’Etat de droit. Les deux pays se sont vu adresser le plus grand nombre de recommandations (huit pour Budapest, sept pour Varsovie) pour renforcer l’indépendance de la justice, des médias, lutter contre la corruption.
Le rapport de la Commission est l’un des outils censé défendre et promouvoir l’Etat de droit dans l’UE.
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