Le «quoi qu'il en coûte» n'est «pas durable», selon l'ancien Premier ministre Edouard Philippe. Il juge qu'on ne peut «acheter la paix sociale en faisant des chèques» et qu'il y a «mille choses beaucoup plus importantes» que la réforme des retraites.
Dans des propos rapportés par Le Point le 12 janvier, Edouard Philippe estime qu’on ne peut pas «acheter la paix sociale en faisant des chèques».
«J’ai regardé la liste des chèques… c’est effrayant. Il va falloir arrêter d’en faire», juge ainsi l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron (2017-2020).
«Le “quoi qu’il en coûte” était nécessaire pendant le confinement, mais il n’est pas durable. Acheter la paix sociale en faisant des chèques me paraît peu efficace à court terme et dangereux à long terme», poursuit le maire du Havre.
«Du point de vue de la nation, entre des chèques pour à peu près n’importe quoi et la concentration de nos moyens sur nos objectifs stratégiques, je préférerais la deuxième option», insiste-t-il.
S’il soutient la réforme des retraites, il juge néanmoins qu’«il y a mille choses beaucoup plus importantes à faire, qui mériteraient un temps de débat au moins aussi long et une implication intellectuelle et politique aussi soutenue» et aborde, outre les finances publiques, les thèmes du logement et de l’immigration.
L’ancien chef du gouvernement a fondé, fin 2021, le parti Horizons, qui revendique 20 000 adhérents et concourt à la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron.
Edouard Philippe placé sous le statut de témoin assisté par la CJR concernant la gestion du Covid-19