Vladimir Poutine s'est entretenu par téléphone avec les présidents du Tadjikistan et du Kirghizstan, les invitant à «éviter toute nouvelle escalade» alors que la situation s'est nettement tendue cette semaine entre les deux nations.
Le président russe, Vladimir Poutine, s’est entretenu le 18 décembre par téléphone avec ses homologues du Kirghizstan, Sadyr Japarov, et du Tadjikistan, Emomali Rahmon, leur demandant de tout faire pour «éviter toute nouvelle escalade» entre les deux nations alors que des heurts ont éclaté cette semaine, faisant de nombreux morts, à la frontière des deux anciennes républiques soviétiques.
«Vladimir Poutine a appelé les deux parties à éviter toute nouvelle escalade et à prendre des mesures pour résoudre la situation exclusivement par des moyens pacifiques, politiques et diplomatiques dans les plus brefs délais», a fait savoir le Kremlin dans un communiqué mis en ligne le jour même sur son site.
Selon cette même source, le président Vladimir Poutine a «confirmé que la Russie était prête à fournir l’assistance nécessaire pour assurer la stabilité dans la région frontalière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan».
Le Kremlin a enfin précisé qu’il avait été «convenu de poursuivre les contacts».
Situation en voie de stabilisation à la frontière, de nombreux morts
Les entretiens téléphoniques menés par le président russe interviennent alors que cette semaine a vu des affrontements frontaliers entre les deux Etats faire de nombreux morts.
Selon les derniers bilans des autorités, rendus publics le 18 septembre, 46 citoyens du Kirghizstan ont perdu la vie, et plus d’une centaine ont été blessés selon le ministère de la Santé, alors que la diplomatie du Tadjikistan a annoncé sur Facebook que 35 de ses citoyens avaient été tués.
Le 16 septembre, après des affrontements qui duraient depuis le 14 septembre, une trêve avait été conclue entre les deux nations. Mais dès le lendemain, les deux parties s’étaient une nouvelle fois accusées de l’avoir violée, de quoi entraîner un regain des tensions.
Le 18 septembre, la situation à la frontière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan semblait se stabiliser. Dans un communiqué rendu public à 14h (heure locale), le Comité d’Etat pour la sécurité nationale du Kirghizstan avait fait savoir que la situation à la frontière «restait calme, avec une tendance à la stabilisation».
«Sur la ligne frontalière, aucune tentative d’escalade ou de tirs n’ont été signalés. Les parties conservent leur accord pour un cessez-le-feu et le retrait de forces concernées, le travail se poursuit dans ce sens», avait-il ajouté.
La zone frontalière entre les deux pays d’Asie centrale est le théâtre d’affrontements réguliers, les deux anciennes républiques soviétiques contestant, depuis la dislocation de l’URSS, le tracé des frontières, sur fonds de tensions pour l’accès aux ressources naturelles – autour de l’eau notamment.
Fin avril 2021, des heurts avaient fait une cinquantaine de morts et fait planer le risque d’un conflit généralisé entre les deux pays. En janvier dernier, le Kirghizistan et le Tadjikistan étaient arrivés à la conclusion d’une trêve après des affrontements qui avaient duré quelques heures et fait plusieurs morts.
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