Le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant malien Assimi Goïta se sont déclarés favorables le 10 septembre à un règlement politique au Niger, où les militaires ont accusé la France de préparer une «agression».
Le président russe Vladimir Poutine et le président de la transition malienne Assimi Goïta ont eu un entretien téléphonique dimanche 10 septembre «à l’initiative de la partie malienne», a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Les deux dirigeants ont notamment évoqué «la situation au Niger» estimant qu’il fallait y régler la crise «par des moyens politico-diplomatiques», selon la même source.
Cette annonce intervient alors que le régime militaire nigérien issu d’un coup d’Etat a accusé le septembre la France de «déployer ses forces» dans plusieurs pays ouest-africains en vue d’une «agression» contre le Niger.
Le Mali solidaire des militaires au pouvoir au Niger
Le Niger fait face à une menace d’une intervention militaire brandie par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), après le coup d’Etat du 26 juillet.
Le Mali, pays voisin du Niger et membre de la Cédéao, a rapidement affiché sa solidarité avec les militaires au pouvoir à Niamey et s’est prononcé à plusieurs reprises contre une telle intervention.
Lors de sa conversation avec Goïta, Vladimir Poutine a également « exprimé ses condoléances en raison d’une attaque menée le 7 septembre par des terroristes dans le nord-est du Mali », selon le Kremlin. Au moins 64 personnes, 49 civils et 15 soldats, ont été tués dans la double attaque menée jeudi 7 septembre dans le secteur de Bamba, entre Tombouctou et Gao, contre un bateau sur le Niger et attribuée à des jihadistes.
Poutine et Goïta se sont également entretenus de la coopération entre la Russie et le Mali, notamment dans le domaine économique et commercial et de la lutte contre le terrorisme, selon la même source.
Pour sa part, Goïta a remercié la Russie pour le soutien exprimé à Bamako lors d’un récent vote au Conseil de sécurité de l’ONU, selon la même source. Le texte prévoyait de prolonger d’un an le régime de sanctions mis en place en 2017 contre des individus mettant en danger l’accord de paix de 2015 selon le comité d’experts jugé partial selon Moscou, et le mandat de ces derniers.
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